En RDC, les 24 candidatures à la présidentielle sont toutes validées par la Ceni

Félix Tshisekedi bien sûr, mais aussi Moïse Katumbi, Martin Fayulu ou Denis Mukwege… La commission électorale a validé les dossiers de tous ceux qui entendent briguer la magistrature suprême le 20 décembre prochain.

Devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), à Kinshasa, le 7 octobre 2023. © Samy Ntumba Shambuyi

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Publié le 20 octobre 2023 Lecture : 2 minutes.

À un mois de l’ouverture de la campagne, tous les prétendants à la magistrature suprême sont désormais sur la ligne de départ. Pour l’élection présidentielle qui doit se dérouler le 20 décembre en RDC, aucun n’a en effet été écarté de la course. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dirigée par Denis Kadima, en a fait l’annonce aux alentours d’1 heure du matin dans la nuit du 19 au 20 octobre.

Face à Tshisekedi, plusieurs ténors

Parmi les 24 candidatures, « aucune n’a été déclarée irrecevable », précise le communiqué de la Ceni. Félix Tshisekedi, qui brigue un second mandat, affrontera plusieurs ténors de la politique congolaise, dont son principal adversaire de 2018, Martin Fayulu.

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Après une longue hésitation, le gynécologue et lauréat d’un prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, est finalement sorti du silence pour annoncer sa candidature le 2 octobre dernier. Il figurera lui aussi sur la ligne de départ, tout comme le député provincial du Kasaï-Central, Delly Sesanga, président d’Envol, et Matata Ponyo Mapon, ancien Premier ministre de Joseph Kabila – ce sera sa première participation à une élection présidentielle. Issu de la primaire d’Alternative citoyenne, le banquier Floribert Anzuluni briguera lui aussi la direction du pays.

Des interrogations pesaient encore sur l’éligibilité de Moïse Katumbi, farouche opposant à Félix Tshisekedi. Il n’avait pas réussi à se présenter lors du précédent scrutin et comptait bien figurer parmi les candidats en 2023. Ce sera donc le cas : l’ancien gouverneur du Katanga, à la tête du parti d’Ensemble pour la République et dont le bras droit, Salomon Idi Kalonda, est toujours incarcéré, a vu son dossier validé.

Son entourage avait un temps craint que la proposition de loi sur la « congolité », qui réserve les plus hautes fonctions de la République aux seuls citoyens nés de deux parents congolais, ne l’empêche de se lancer dans la course. Cette proposition, au programme de l’actuelle session parlementaire, est l’initiative du député Noël Tshiani, qui sera lui-même candidat le 20 décembre.

Cette liste de candidatures déclarées recevables demeure toutefois provisoire : les dossiers doivent encore être examinés par la Cour constitutionnelle. Celle-ci devra les valider d’ici au 18 novembre, veille du début officiel de la campagne électorale.

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