Génocide des Tutsi : Sosthène Munyemana, un médecin devant les assises de Paris
Le procès du gynécologue, accusé d’avoir participé au génocide des Tutsi au Rwanda, s’est ouvert le 14 novembre, 28 ans après la première plainte.
![Sosthène Munyemana lors de son arrivée au palais de justice, le 14 novembre 2023, à Paris. © ALAIN JOCARD/AFP.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover,gravity=0.6839x0.2030/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2023/11/15/ja20231115-ass-rwanda-proces-genocidaire-sosthenemunyemana.jpg)
Sosthène Munyemana lors de son arrivée au palais de justice, le 14 novembre 2023, à Paris. © ALAIN JOCARD/AFP.
Sosthène Munyemana est arrivé en retard. Lunettes rectangulaires et mallette bleue, le sexagénaire est resté plusieurs minutes devant les grilles du palais de justice, ne sachant vers quelle entrée se diriger. Ce 14 novembre, sur l’île de la Cité, au cœur de Paris, le médecin désormais à la retraite comparaît libre. Pour la centaine de parties civiles physiques et les associations, le début de ce procès est une délivrance. La fin de vingt-huit années d’attente.
Le procès doit se clôturer le 22 décembre. Depuis la première plainte déposée en octobre 1995, c’est la première fois que Sosthène Munyemana, accusé d’avoir participé au génocide contre les Tutsi au Rwanda, se retrouve devant la cour d’assises. Il encourt la réclusion à perpétuité pour « génocide et complicité de génocide », « crimes contre l’humanité et complicité de crimes contre l’humanité ».
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