À Nairobi, pour une action « drastique » contre la pollution plastique

Que les pollueurs paient, que les pourparlers aboutissent, c’est le message envoyé par les militants écologistes réunis samedi 11 novembre dans la capitale kenyane, en marge de la réunion de l’ONU qui s’ouvrira lundi sur le sujet.

Des manifestants écologistes ce samedi 11 novembre 2023 dans les rues de Nairobi, avant la réunion du Comité intergouvernemental de négociation du Traité international contre la pollution plastique, qui s’ouvrira dans la capitale kenyane lundi 13 septembre. © LUIS TATO/AFP

Des manifestants écologistes ce samedi 11 novembre 2023 dans les rues de Nairobi, avant la réunion du Comité intergouvernemental de négociation du Traité international contre la pollution plastique, qui s’ouvrira dans la capitale kenyane lundi 13 septembre. © LUIS TATO/AFP

Publié le 11 novembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Des centaines de militants écologistes ont manifesté samedi à Nairobi pour réclamer une réduction « drastique » de la production de plastique, avant une réunion internationale visant à négocier un traité sur les matières plastiques.

Les représentants de plus de 170 nations se réuniront à Nairobi à partir de lundi et jusqu’au 19 novembre, pour négocier les mesures concrètes à inclure dans un traité mondial contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique.

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Les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Crise du plastique = crise climatique » et « Il faut mettre fin à l’exposition toxique multigénérationnelle ». Ils ont scandé « Que les pollueurs paient le prix » en marchant lentement derrière une fanfare, depuis le centre de Nairobi jusqu’à un parc situé dans l’ouest de la capitale.

L’an dernier, les nations se sont mises d’accord pour finaliser d’ici à 2024 un traité des Nations unies, le premier au monde, visant à lutter contre le fléau des matières plastiques que l’on retrouve partout, depuis les sommets des montagnes jusqu’aux profondeurs des océans, en passant par le sang humain et le lait maternel. Les négociateurs se sont déjà réunis à deux reprises, mais la rencontre de Nairobi est la première occasion de débattre d’un projet de traité publié en septembre, qui décrit les nombreuses voies possibles pour s’attaquer au problème du plastique. Cette réunion est la troisième des cinq sessions d’un processus accéléré visant à conclure les négociations l’année prochaine afin que le traité puisse être adopté d’ici mi-2025.

Craintes d’une version édulcorée

Lors des derniers pourparlers à Paris, les militants ont accusé les grands pays producteurs de plastique d’avoir délibérément fait traîner les choses après avoir perdu deux jours à débattre de points de procédure. Cette fois-ci, les sessions ont été prolongées de deux jours, mais on craint toujours qu’une version édulcorée du traité ne voie le jour si les discussions approfondies s’enlisent.

La production mondiale de plastique a plus que doublé depuis le début du siècle pour atteindre 460 millions de tonnes, et elle pourrait tripler d’ici 2060 si rien n’est fait. Seuls 9 % du plastique produit est recyclé.

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Des microplastiques ont été trouvés partout, depuis les nuages jusqu’aux fosses marines les plus profondes, ainsi que dans le corps humain. Les effets des plastiques sur la santé humaine restent mal connus, mais les scientifiques sont de plus en plus inquiets. Le plastique contribue également au réchauffement climatique, représentant 3,4 % des émissions mondiales de gaz à effets de serre en 2019, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

(Avec AFP)

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