Au Nigeria, le banquier Herbert Wigwe mise gros dans l’éducation

Avec un investissement de 500 millions de dollars, le président d’Acces Bank, première banque du Nigeria, entend participer activement à la formation des prochains leaders de la finance, de la technologie et des arts créatifs.

Herbert Wigwe est le président d’Access Bank, première banque du Nigeria. © Chevening

Herbert Wigwe est le président d’Access Bank, première banque du Nigeria. © Chevening

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Publié le 13 novembre 2023 Lecture : 1 minute.

Aux manettes de la première banque du Nigeria en termes d’actifs, Herbert Wigwe, s’apprête à lancer une université privée. « Pour former les prochains dirigeants du secteur bancaire, il faut leur offrir un enseignement adapté », confie l’homme d’affaires nigérian à nos confrères de Bloomberg.

Aliko Dangote

Engagé à investir 500 millions de dollars sur cinq ans pour son université hybride, Hebert Wigwe va également endosser le rôle de professeur pour encadrer les étudiants, et utilisera son carnet d’adresses pour recruter les plus grands entrepreneurs du pays, à l’image du tycoon nigérian Aliko Dangote, pour les masterclass. Son objectif ? « Développer les compétences nécessaires aux secteurs de la finance et de la technologie ».

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Pour assurer les cours de gestion, de sciences, d’ingénierie, de technologie de l’information et des arts créatifs, le banquier nigérian prévoit de recruter 30 % de son personnel enseignant au Royaume-Uni et aux États-Unis. À la tête du club d’investissement France-Nigeria, Hebert Wigwe souhaite, en effet, s’inspirer des modèles en place dans les universités américaines et britanniques.

Des frais annuels de 4 171 dollars

« Je n’ai pas besoin de cent ans ou de milliards de dollars pour atteindre la même qualité d’enseignement que celle que l’on trouve dans ces écoles. L’Inde produit un grand nombre de développeurs à partir d’un seul bâtiment », explique le cofondateur du géant Acces Bank dans une interview. Alors que 1 400 étudiants sont attendus pour la prochaine rentrée, 10 000 étudiants sont espérés d’ici à cinq ans.

Au Nigeria, les investissements dans le secteur de l’éducation se font rares, au moment où le pays traverse une crise économique étouffante. Persuadé que « la contribution réelle de l’éducation va au-delà de l’argent car elle transforme les individus et les pays », Herbert Wigwe a fixé, quant à lui, les frais de scolarité à environ 12 500 dollars (3,5 millions de nairas), soit près de 4 171 dollars par an.

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