L’Afrique du Sud veut s’attaquer à l’abstention avant les élections
L’Afrique du Sud organise sa première campagne d’inscription sur les listes électorales. Objectif : lutter contre l’abstention qui ne cesse de gagner du terrain de scrutin en scrutin, à l’approche des élections générales de 2024.
![Le président sud-africain et des cadres de la Commission électorale sud-africaine (IEC) à Soweto le 18 novembre 2023. © Luca Sola / AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2023/11/18/34444xg-preview.jpg)
Le président sud-africain et des cadres de la Commission électorale sud-africaine (IEC) à Soweto le 18 novembre 2023. © Luca Sola / AFP
« La commission électorale lance un appel aux 14 millions de jeunes non inscrits : il est temps d’agir ! », a écrit la commission électorale sur les réseaux sociaux. Ce 18 novembre, les bureaux de vote ont donc ouvert leurs portes dans tout le pays pour permettre aux électeurs potentiels de vérifier, modifier ou inscrire leurs coordonnées, dans le cadre d’une opération qui doit durer deux jours.
De jeunes abstentionnistes
Les chiffres de la participation électorale diminuent régulièrement depuis les premières élections démocratiques en 1994, lorsque le taux de participation était de 84%. Lors du dernier scrutin, en 2019, seulement 49% des personnes en âge de voter l’ont fait. Les jeunes, en particulier, se sont abstenus en masse.
« J’espère que ces élections vont changer l’Afrique du Sud, parce que si la situation continue à se dégrader, il n’y a aucune raison que je reste ici, je vais devoir partir à l’étranger », a déclaré Oliver Curlewis, 18 ans, un lycéen qui s’est inscrit sur une liste électorale dans une banlieue aisée de Johannesburg.
Mais tous n’ont pas répondu à l’appel. Dans l’école où Oliver Curlewis s’est inscrit, les chaises disposées pour accueillir les files d’attente sont restées vides, tandis que des représentants des partis politiques trompaient l’ennui en jouant à des jeux de société sur les stands installés à l’extérieur.
Face à un mécontentement grandissant nourri par un chômage endémique et des inégalités toujours plus grandes, le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, pourrait, selon les sondages, voir son nombre de voix passer sous la barre des 50 % et perdre pour la première fois sa majorité absolue au Parlement lors des élections générales de 2024.
(Avec AFP)
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