Au Burkina Faso, des ONG appellent à la libération de Daouda Diallo

Une importante coalition d’ONG ouest-africaines a exigé, le 3 décembre, la « libération sans délai » du défenseur burkinabè des droits humains enlevé vendredi à Ouagadougou par des hommes en civil.

Le Burkinabè Daouda Diallo, lauréat du prix Martin Ennals pour les droits humains en 2022, à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 3 février 2022. © Sophie Garcia/AP/SIPA

Le Burkinabè Daouda Diallo, lauréat du prix Martin Ennals pour les droits humains en 2022, à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 3 février 2022. © Sophie Garcia/AP/SIPA

Publié le 4 décembre 2023 Lecture : 1 minute.

« Daouda Diallo a été enlevé par au moins quatre hommes non identifiés le vendredi 1er décembre 2023 vers 15 heures, devant le service des passeports à Ouagadougou, où il s’était rendu pour le renouvellement de ses documents de voyage », a affirmé dans un communiqué la Coalition citoyenne pour le Sahel, qui précise n’avoir « aucune nouvelle » de lui depuis, ni « d’informations sur les raisons de l’enlèvement ».

Enlèvement en plein jour

L’organisation « exige la libération sans délai et sans condition du Dr Daouda Diallo, ainsi que des garanties sur son intégrité physique et psychologique ». « L’enlèvement d’un militant de premier plan en plein jour devant les locaux d’un service public appelle une réponse immédiate du gouvernement », poursuit la coalition.

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Vendredi soir, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), dont Daouda Diallo est le secrétaire général, avait « condamné fermement » un « énième enlèvement arbitraire » et exigé sa « libération immédiate et sans condition ».

Lauréat du prix Martin Ennals en 2022 – aussi appelé prix Nobel des défenseurs des droits humains –, Daouda Diallo faisait partie des voix critiques à l’égard du régime au pouvoir au Burkina Faso qui avaient été récemment « réquisitionnées » pour participer à la lutte antijihadiste, selon Human Rights Watch.

Mobilisation générale

Arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a signé en avril un décret de « mobilisation générale » d’une durée d’un an, permettant si besoin la réquisition des « jeunes de 18 ans et plus » pour lutter contre les jihadistes dont les attaques endeuillent régulièrement le pays.

Dimanche 3 décembre, la Coalition citoyenne pour le Sahel a estimé que ce décret « ne saurait servir de prétexte pour cibler arbitrairement des voix indépendantes et les réduire au silence ».

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(Avec AFP)

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