Le Niger prêt à engranger les millions du pétrole

La junte dirigée par le général Abdourahamane Tiani a annoncé que les exportations débuteraient en janvier, soit deux mois après la mise en service de l’oléoduc géant vers le Bénin, d’où les barils de pétrole seront commercialisés depuis le port de Sèmè.

Le Niger raffine depuis 2011 environ 20 000 barils par jour, à Zinder, dans le centre-est du pays. © PIUS UTOMI EKPEI / AFP.

Le Niger raffine depuis 2011 environ 20 000 barils par jour, à Zinder, dans le centre-est du pays. © PIUS UTOMI EKPEI / AFP.

Publié le 12 décembre 2023 Lecture : 2 minutes.

C’est la suite logique après la mise en service de l’oléoduc géant vers le Bénin. La commercialisation de pétrole brut nigérien sur le marché international débutera en janvier, a annoncé le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire du pays sous sanctions régionales depuis le coup d’État en juillet. « Le transport du brut est en cours jusqu’à l’océan Atlantique  » et « en janvier prochain […] nous pouvons espérer les premières sorties de barils du brut nigérien », a affirmé le général Abdourahamane Tiani dans un entretien à la télévision publique.

90 000 barils par jour vers le Bénin

Sur les « 90 000 barils » produits « par jour » qui seront acheminés vers le Bénin, le Niger touchera 25,4 % des recettes, soit celles de « 22 860 barils par jour », a précisé le nouvel homme fort du Niger, en place depuis le renversement du président élu Mohamed Bazoum. Le pétrole brut sera acheminé depuis Agadem (sud-est) jusqu’au Bénin voisin par un oléoduc géant mis en service au début de novembre par le Premier ministre civil nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine.

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Les frontières entre le Niger et le Bénin sont fermées depuis l’application de lourdes sanctions régionales imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en réaction au coup d’État du 26 juillet. Grâce à cet oléoduc long de près de 2 000 km, le Niger pourra écouler pour la première fois son brut sur le marché international, via le port de Sèmè au Bénin.

Au total, six milliards de dollars ont été investis, dont 4 milliards de dollars pour développer les champs pétroliers (gisement d’Agadem) et 2,3 milliards de dollars pour la construction de l’oléoduc, selon le gouvernement nigérien. Ces investissements ont permis de porter la production pétrolière du Niger à 110.000 barils par jour, dont 90 000 barils doivent être exportés. L’or noir est extrait par la China National Petroleum Corporation (CNPC).

Une seconde raffinerie en construction

Le Niger raffine depuis 2011 quelque 20 000 barils par jour, essentiellement du gasoil et de l’essence, à Zinder, dans le centre-est du pays.

Le général Tiani a également annoncé la construction d’une seconde raffinerie avec l’appui de partenaires extérieurs, sans donner de détails sur le projet.

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Officiellement, les réserves du Niger « tournent autour de deux milliards de barils », a-t-il déclaré. Selon les projections officielles, le pays produira 200 000 barils par jour en 2026.

(avec AFP)

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