Succession de Henri Konan Bédié à la tête du PDCI : plébiscite ou coup de théâtre ?
Ce samedi, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire tient à Abidjan son huitième congrès extraordinaire qui devrait propulser vers la présidentielle le successeur de l’ancien chef d’État.
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Damien Glez
Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.
Publié le 15 décembre 2023 Lecture : 2 minutes.
Alors que la Côte d’Ivoire se demandait, il y a quelques mois, si le pugilat des trois éléphants Ouattara-Gbagbo-Bédié allait proposer, en 2025, un nouvel opus, est-on entré dans l’heure des soldes de tout compte et des revendications d’héritage ? La tentation d’un quatrième mandat du chef de l’État actuel n’est pour l’heure que susurrée, son prédécesseur non amnistié a été radié de la liste électorale et Henri Konan Bédié est décédé le 1er août.
C’est la formation politique du successeur de Félix Houphouët-Boigny qui dominera l’actualité ivoirienne du dernier week-end avant les enjaillements de Noël. Ce 16 décembre, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) tient son huitième congrès extraordinaire à Abidjan pour désigner son nouveau président. L’histoire de la formation enseigne que le promu se révèle le « candidat naturel » à l’élection présidentielle.
Si la présidence intérimaire du professeur Cowppli-Bony et le comité électoral chargé de valider les candidatures a joué le suspense jusqu’au dernier moment quant à la publication de la liste des aspirants homologués, les ambitions individuelles n’ont pas manqué de se signaler.
Tidjane Thiam en pole position
Initialement déclarés, l’ex-ministre du Budget, Moïse Koumoué Koffi, et l’ancien maire du Plateau, Noël Akossi Bendjo, se sont désistés – le second en faveur de l’ex-ministre du Plan et du Développement, Tidjane Thiam. L’ancien ministre de la Santé, Maurice Kakou Guikahué, dénonce la volonté des instances du parti de compromettre sa candidature. Quant au maire de Cocody, Jean Marc Yacé, les murmures des bookmakers lui confèrent un statut de challenger.
C’est donc le nom de Tidjane Thiam qui est sur (presque) toutes les lèvres. Il y a une semaine, à la fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, l’ancien patron du Crédit Suisse semblait enjamber mentalement le congrès du PDCI en se dépeignant déjà comme le chef de l’opposition à la prochaine présidentielle. L’homme d’affaires a-t-il trop devancé l’iguane dans l’eau ? Le congrès réservera-t-il un retournement de situation ? Réponse samedi.
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