En haut de g. à dr. : Allal El Fassi – Abdelkrim El Khattabi En bas de G. à dr. : Hassan Ouazzani – Ahmed Balafrej Montage JA © DR -AFP
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Les figures nationalistes marocaines et l’exil

Les puissances coloniales ont souvent recouru à l’exil pour se débarrasser des fortes têtes, des contestataires, des personnalités qui, dans tous les pays annexés, ont tenté de contester leur domination. Ce fut particulièrement le cas au Maroc, comme nous le racontons dans cette série historique.

Publié le 25 décembre 2023 Lecture : 1 minute.

En haut de g. à dr. : Allal El Fassi – Abdelkrim El Khattabi En bas de G. à dr. : Hassan Ouazzani – Ahmed Balafrej Montage JA © DR -AFP
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Les nationalistes marocains et l’exil

Les puissances coloniales ont souvent recouru à l’exil pour se débarrasser des fortes têtes, des contestataires, des personnalités qui, dans tous les pays annexés, ont tenté de contester leur domination. Ce fut particulièrement le cas au Maroc, comme nous le racontons dans cette série historique.

Sommaire

Au sein de l’empire colonial français, l’exil est un instrument de choix pour étouffer les voix indépendantistes. Parmi les exilés les plus célèbres : la dernière reine de Madagascar, Ranavalona III, envoyée sur l’île de La Réunion en 1897, puis à Alger, où elle meurt en 1917. Le prince Vĩnh San, expulsé du Vietnam et contraint à vivre, lui aussi, à La Réunion. En 1945, Charles de Gaulle souhaite faire de lui l’empereur d’Indochine, mais l’avion du prince s’écrase en République centrafricaine. Au Maghreb, le sultan marocain Mohammed Ben Youssef a quant à lui été exilé en Corse en 1953, puis à Madagascar, ce qui a toutefois largement contribué à le faire passer de « sultan des Français » à « roi des Marocains ». En 1952, les autorités coloniales françaises ont envisagé d’exiler Habib Bourguiba en Corse, mais, comme le sultan y était déjà, le leader tunisien passera deux ans sur l’île de La Galite, au nord de la Tunisie.

Au Maroc, avant le sultan et sa famille, ce sont d’abord les plus grandes figures du nationalisme qui ont subi ce déracinement. Le pionnier n’est autre que l’émir du Rif, Abdelkrim El Khattabi. Suivront ensuite trois des plus grands leaders du Mouvement national, qui ont théorisé l’État marocain moderne, plaidé la cause indépendantiste à l’étranger et parfois même organisé la lutte armée. Il s’agit d’Allal El Fassi, de Mohamed Hassan Ouazzani et d’Ahmed Balafrej. Trois jeunes hommes issus de milieux instruits et aisés, qui ont œuvré contre le colonialisme au péril de leur vie, et dont les chemins se sont étroitement entremêlés. Jeune Afrique retrace leurs parcours ponctués par l’exil.

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