En Afrique, McDonald’s fait les frais du boycott pro-palestinien
Visé par des appels au boycott au Maroc et en Égypte, le géant américain de la restauration rapide confirme une baisse des recettes « en raison de la guerre et de la désinformation ».
![Manifestation pro-palestinienne à Casablanca, le 26 novembre 2023. © Milla Morisson / Hans Lucas](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover,gravity=0.5000x0.5000/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2024/01/08/jad20240108-mmo-mcdo-maroc.jpg)
Manifestation pro-palestinienne à Casablanca, le 26 novembre 2023. © Milla Morisson / Hans Lucas
Les activités de l’enseigne américaine de fast-food « subissent un impact commercial significatif en raison de la guerre [entre Israël et le Hamas] et de la désinformation qui affecte des marques comme McDonald’s », déplore Chris Kempczinski, le PDG du groupe, dans un message publié sur LinkedIn le 4 janvier. Au-delà du Moyen-Orient, les entreprises franchisées de la marque américaine au Maroc et en Égypte ont fait l’objet d’une campagne massive de boycott au lendemain de la riposte israélienne contre le Hamas à Gaza.
Des repas gratuits aux soldats israéliens
Accusé d’avoir soutenu l’armée israélienne suite à l’initiative de McDonald’s Israël – gérée par la société Alonyal Limited – d’offrir des repas gratuits aux soldats, le géant américain de la restauration rapide n’a pas pu éviter la crise, malgré les promesses des différentes entreprises franchisées en Afrique du Nord et au Moyen-Orient de faire des dons à destination de la population de Gaza.
« Dans tous les pays où nous sommes présents, y compris dans les pays musulmans, McDonald’s est fièrement représenté par des propriétaires exploitants locaux qui travaillent sans relâche pour servir et soutenir leurs communautés tout en employant des milliers de leurs concitoyens », défend Chris Kempczinski, selon lequel les campagnes de boycott sont « décourageantes et mal fondées ».
KFC, Starbucks, Carrefour…
Si les entreprises franchisées sont dirigées par des acteurs locaux, les bénéfices enregistrés dans les pays arabes reviennent en partie à la société mère, contestent les internautes. En 2022, l’enseigne a enregistré plus de 6,1 milliards de dollars de revenu net.
Au Maroc comme en Égypte, ou encore en Tunisie et en Algérie, les marques occidentales soupçonnées de soutenir – directement ou indirectement – Israël ont été au cœur des appels au boycott. En guise de soutien aux Palestiniens, Carrefour, Zara, Puma, KFC, H&M et Starbucks ont ainsi été pris pour cibles. Une tendance initiée par le mouvement « Boycott, Désinvestissement, Sanctions » (BDS). Lancé par plus de 170 organisations pro-palestiniennes, BDS qualifie de « complice » toute société israélienne ou multinationale qui poursuit son activité en Israël, ou en partenariat avec lui.
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