Au Cameroun, trois humanitaires enlevés dans le Nord
Les équipes de l’ONG française Première Urgence Internationale effectuent régulièrement des déplacements sans escorte de sécurité, conformément « aux valeurs du mouvement humanitaire ».
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Des membres de la Force d’intervention rapide camerounaise patrouillent près de Mosogo, dans la région de l’Extrême-Nord du pays, le 21 mars 2019. © REINNIER KAZE/AFP
« Première Urgence Internationale confirme à son grand regret que trois personnes de son équipe ont été enlevées dans l’Extrême-Nord du Cameroun », a révélé l’ONG française le 11 janvier. Elle précise que les trois humanitaires ont disparu le 10 janvier à Yémé.
Les employés kidnappés sont de nationalité camerounaise et basés à Maroua, dans l’une des trois antennes de l’ONG dans le pays. « Nos équipes étaient en déploiement dans la zone de Kossa, dans le village de Yémé, dans le cadre d’activités de sécurité alimentaire et de lutte contre la malnutrition » lorsque le rapt a eu lieu, a précisé Anne-Gaëlle Bril, responsable géographique pour le Cameroun de PUI, une ONG française. Invoquant des raisons de sécurité, elle n’a pas souhaité donner plus de détails sur les circonstances de l’incident.
Neutralité et indépendance
Les équipes de l’organisation effectuent régulièrement des déplacements sans escorte de sécurité, conformément « aux valeurs du mouvement humanitaire dans son ensemble, notamment de neutralité et d’indépendance », a-t-elle ajouté.
L’organisation est implantée depuis 2008 au Cameroun et a pour mission de répondre aux besoins sanitaires, alimentaires et éducatifs des populations affectées par les attaques armées.
Depuis 2009, le groupe islamiste Boko Haram et sa faction rivale l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) opèrent dans cette région du pays située à la frontière avec le Nigeria, le Tchad et le Niger. En février 2022, cinq employés de l’ONG Médecins sans frontières avaient été enlevés avant d’être libérés un mois plus tard au Nigeria voisin.
(Avec AFP)
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