Azali Assoumani réélu dès le premier tour

La victoire du président sortant a été annoncée mardi soir par la commission électorale. Il appelle ses concurrents, qui dénoncent des fraudes, « au fair-play ».

Azali Assoumani célèbre sa réélection au siège de la Convention pour le renouveau des Comores (CRC) à Moroni, le 16 janvier 2024. © OLYMPIA DE MAISMONT / AFP

Azali Assoumani célèbre sa réélection au siège de la Convention pour le renouveau des Comores (CRC) à Moroni, le 16 janvier 2024. © OLYMPIA DE MAISMONT / AFP

Publié le 17 janvier 2024 Lecture : 2 minutes.

Le 16 janvier, le président sortant, Azali Assoumani, a été désigné vainqueur de l’élection présidentielle aux Comores, à l’issue du premier tour qui s’est tenu le 14 janvier, l’opposition dénonçant des fraudes électorales.

« Grande maturité politique »

Le président de 65 ans va ainsi rempiler pour un troisième mandat consécutif, qui doit le maintenir au pouvoir jusqu’en 2029. « Mes concurrents doivent suivre les voies légales, il faut qu’ils soient fair-play », a-t-il déclaré après l’annonce dans la soirée de sa victoire avec 62,97 % des voix par la commission électorale (Ceni). « Vous avez fait preuve d’une grande maturité politique », a-t-il poursuivi, remerciant ses électeurs de la « responsabilité énorme » qui lui est à nouveau confiée.

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Quelque 340 000 inscrits étaient appelés à se rendre aux urnes pour un scrutin qui n’a pas suscité d’enthousiasme, avec un taux de participation particulièrement faible à 16,30 %, selon la commission.

« Vote interrompu »

L’opposition, qui a affirmé avoir constaté de nombreuses irrégularités le jour du vote, a dénoncé des « fraudes ». « Ce sont les candidats de l’opposition qui sont arrivés en tête des suffrages exprimés, malgré le bourrage des urnes, les fraudes et les intimidations de la part du régime », ont déclaré dans un communiqué commun les cinq candidats opposés au chef d’État sortant, avant l’annonce des résultats.

Selon plusieurs d’entre eux, « des militaires ont interrompu le vote » en s’emparant des urnes dans plusieurs localités potentiellement favorables à des rivaux d’Azali. « Le régime veut tricher mais nous avons un plan d’action que nous déroulerons le moment venu », a mis en garde le candidat Issa Salim Abdillah, arrivé en deuxième position avec 20,26 % des suffrages.

Les observateurs de l’Union africaine ont décrit un scrutin qui s’est déroulé « dans la paix et la tranquillité ».

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Arrivé une première fois par un coup d’État en 1999 à la tête du pays, le colonel Azali, président en exercice de l’Union africaine, est revenu au pouvoir en 2016. Pendant sa campagne, il a notamment vanté la construction de routes et d’hôpitaux. Mais aux Comores, 45 % des 870 000 Comoriens vivent sous le seuil de pauvreté et le quotidien est plombé de coupures d’eau, d’électricité, ainsi que par une inflation dramatique notamment de l’alimentation.

(Avec AFP)

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