En Tunisie, Rached Ghannouchi condamné à une nouvelle peine de prison

Le chef du parti Ennahdha écope de trois ans de prison supplémentaires pour « financement illégal » de son parti. Bête noire du président Kaïs Saïed, il purge déjà une peine de 15 mois de prison.

Des soutiens de Rached Ghannouchi, lors de son audition, le 21 février 2023. © Jihed Abidellaoui / Reuters

Des soutiens de Rached Ghannouchi, lors de son audition, le 21 février 2023. © Jihed Abidellaoui / Reuters

Publié le 1 février 2024 Lecture : 1 minute.

Le chef incarcéré du parti d’opposition tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été condamné à une nouvelle peine de prison de trois ans pour « financement étranger » de sa formation, a indiqué son avocat Sami Triki. Bête noire du président Kaïs Saïed, il purge déjà une peine de 15 mois de prison.

Le gendre de Ghannouchi, Rafik Abdessalam, ancien ministre des Affaires étrangères (2011-2013) et jugé par contumace dans la même affaire, a été lui aussi condamné à trois de prison ferme. Outre ces peines de prison, Ennahdha a été condamné à verser une amende de 1 170 470 dollars (environ un million d’euros).

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« Apologie du terrorisme »

Rached Ghannouchi, 82 ans, a été arrêté le 17 avril 2023 après avoir déclaré que la Tunisie serait menacée d’une « guerre civile » si les partis de gauche, ou ceux issus de l’islam politique comme le sien, y étaient éliminés. Le 15 mai, il a été condamné à un an de prison pour « apologie du terrorisme » dans le cadre d’une autre affaire, une peine durcie en appel en octobre à 15 mois.

Il avait été condamné à la suite d’une plainte d’un syndicat de police dénonçant des propos qu’il avait tenus début 2022 lors des funérailles d’un responsable d’Ennahdha dont il avait assuré qu’il « ne craignait ni les puissants ni les tyrans », ce mot désignant les policiers, selon le dossier d’accusation.

(Avec AFP)

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