Législatives ivoiriennes : de petits partis pro-Gbagbo auront des candidats

De petits partis favorables au président ivoirien déchu Laurent Gbagbo présenteront des candidats aux législatives du 11 décembre, alors que le parti de M. Gbagbo lui-même menace de boycotter le scrutin, a déclaré samedi à l’AFP un responsable.

Sylvain Miaka Ouretto, le président par intérim du FPI. © Thierry Gouegnon/REUTERS

Sylvain Miaka Ouretto, le président par intérim du FPI. © Thierry Gouegnon/REUTERS

Publié le 5 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

De petits partis favorables au président ivoirien déchu Laurent Gbagbo présenteront des candidats aux législatives du 11 décembre, alors que le parti de M. Gbagbo lui-même menace de boycotter le scrutin, a déclaré samedi à l’AFP un responsable. Quatre partis membres du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), l’ex-coalition au pouvoir, ont déposé une vingtaine de candidatures vendredi, a indiqué Gervais Coulibaly, qui fut porte-parole du président Gbagbo et dirige le parti Cap-UDD (Cap unir pour la démocratie et le développement).

"Lors des négociations entre les nouvelles autorités et le CNRD, le gouvernement du président Alassane Ouattara nous a fait des promesses, notamment de libérer certains de nos camarades dans les jours à venir, de rééquilibrer la Commission électorale indépendante (CEI) et de garantir une certaine sécurité", a-t-il affirmé, jugeant que les siens devaient en réponse faire un geste.

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Le CNRD, et au premier chef le Front populaire ivoirien (FPI), parti créé par M. Gbagbo, a jusque-là menacé de boycotter les législatives si ces conditions n’étaient pas satisfaites, réclamant un report du scrutin.

Après plusieurs prorogations, la période de dépôt des candidatures s’est achevée vendredi

Selon des sources concordantes, des prétendants FPI ont déjà déposé des candidatures officiellement indépendantes mais auxquelles leur parti devrait accorder son parrainage pour les élections. Une personnalité du camp Gbagbo interrogée par l’AFP a évoqué une centaine de candidatures.

M. Gbagbo, son épouse Simone et une centaine de personnalités de l’ancien régime sont détenus pour crimes de sang, atteinte à la sûreté de l’Etat ou crimes économiques commis durant la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts. Aucune confirmation officielle n’a pu être obtenue sur une libération imminente de certains détenus, toutefois jugée très probable par des sources diplomatiques.

De leur côté, les partis du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition pro-Ouattara, iront en rangs dispersés briguer les suffrages. Le RHDP avait initialement choisi d’investir un candidat unique dans les fiefs de chacun de ses deux grands partis, le Rassemblement des républicains (RDR) de M. Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-parti unique) de l’ex-président Henri Konan Bédié.

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Mais cette stratégie a suscité cette semaine une fronde des cadres du PDCI, s’estimant désavantagés, et de nombreux candidats PDCI ont finalement été autorisés à se présenter sans investiture RHDP. Malgré ces rivalités locales et candidatures multiples, RDR et PDCI iront aux élections côte à côte, pas face à face, a assuré à l’AFP Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim du RDR, pour qui l’acrimonie du PDCI envers son allié n’est pas justifiée.

Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril après une crise de plus de quatre mois, dont deux semaines de guerre, née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.

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