Wagner en BD : l’expansion russe… et l’exploitation des ressources en Afrique

WAGNER EN BANDE DESSINÉE (2/4) En septembre 2021, Wagner est présent en Centrafrique depuis au moins trois ans. Pourtant, lorsque nous rencontrons Faustin-Archange Touadéra à Bangui, le président fait mine de tout ignorer de ces mercenaires russes. « Avez-vous vu, ici à Bangui, une société qui s’appelle Wagner et qui aurait pignon sur rue ? » nous lance-t-il lors de l’entretien qu’il nous accorde.

Il poursuit : « Je n’ai rien signé avec une société qui s’appellerait Wagner. Je vous mets au défi de prouver le contraire ». Ou encore : « Je ne connais pas de monsieur Prigojine ». Pourtant, alors que nous discutons, les hommes de ce dernier ont bel et bien tissé une toile impressionnante à Bangui et créé plusieurs entreprises leur permettant d’exploiter les ressources du pays.

Lobaye Invest, Bois Rouge ou encore International Global Logistic leur servent à exporter l’or de la mine géante de Ndassima ou le bois des forêts de la Lobaye. Ils ont également infiltré le trafic illégal de diamants, en s’associant à des réseaux libanais préexistants. Quant à Vitali Perfilev et Dmitri Sytyi, le duo alors la tête de Wagner à Bangui, ils sont comme chez eux au palais présidentiel.

L’exploitation des ressources africaines – que Wagner va tenter de reproduire au Mali – aurait permis au groupe de faire des bénéfices de plusieurs milliards d’euros, lui permettant de financer en partie son effort de guerre en Ukraine (et le train de vie d’Evgueni Prigojine). Le tout sans payer un centime de taxes officielles aux États du continent.

L’intégralité de la bande dessinée « Wagner, l’histoire secrète des mercenaires de Poutine » est disponible à la commande sur le site des éditions Les Arènes.