Empêché de participer à la présidentielle, l’opposant égyptien Hisham Kassem sort de prison

L’arrestation de Hisham Kassem, condamné à six mois de prison, avait dissuadé l’opposition égyptienne de présenter un candidat à la présidentielle de décembre 2023, facilement remportée par le président sortant, Abdel Fattah al-Sissi.

Hisham Kassem. © DR

Hisham Kassem. © DR

Publié le 20 février 2024 Lecture : 1 minute.

Hisham Kassem, leader de l’opposition libérale en Égypte incarcéré avant la présidentielle et privé, de fait, de participer au scrutin, a été libéré ce mardi 20 févier au terme de sa peine de six mois de prison, annonce une ONG des droits humains. L’arrestation de Hisham Kassem, 64 ans, le 20 août avait suscité l’émoi dans le plus peuplé des pays arabes, qui se préparait à un scrutin au terme duquel, sans surprise, le président sortant Abdel Fattah al-Sissi, l’emportait pour la troisième fois.

Hisham Kassem avait été condamné à « trois mois ferme et 20 000 livres égyptiennes [environ 600 euros] d’amende » pour « diffamation » envers un ancien ministre et à « trois mois ferme pour outrage à agents » dans le cadre de la première affaire. Cette condamnation l’avait empêché de participer à la campagne électorale.

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« Après avoir effectué ses six mois de détention, le journaliste et éditeur Hisham Kassem est de retour chez lui », a écrit sur X (ex-Twitter) Hossam Bahgat, chef de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), la plus importante ONG des droits humains d’Égypte.

Al-Tantawi encore détenu

Début février, un autre opposant engagé dans la présidentielle, le candidat déclaré mais jamais enregistré Ahmed al-Tantawi, a de son côté été condamné à un an de prison pour avoir distribué « sans autorisation » des formulaires de soutien à sa campagne. Sa peine, assortie d’une interdiction de se présenter aux élections parlementaires pendant cinq ans, fera l’objet d’un appel en mai. Le 4 mars, 21 membres de sa campagne comparaîtront également en appel après une condamnation en première instance à un an de prison assorti de travaux forcés.

Pour Washington, l’Égypte, l’un des pays qui recourt le plus à la peine de mort au monde, viole les droits humains dans tous les domaines : des prisons à la liberté d’expression, en passant par les droits LGBT+. Pour sa part, le pouvoir vante sa nouvelle « stratégie des droits humains » avec un « dialogue national » et un millier de grâces présidentielles, accordées notamment à plusieurs figures de l’opposition pro-démocratie.

(Avec AFP)

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