Les États-Unis se préparent à un match retour Trump-Biden

Joe Biden et Donald Trump sont quasiment assurés, sauf coup de théâtre, de s’affronter de nouveau lors de la présidentielle de novembre.

Le président américain Joe Bien et son prédécesseur Donald Trump sont quasiment assurés de se livrer à un nouveau duel lors de l’élection présidentielle prévue en novembre 2024. © SAUL LOEB et TIMOTHY A. CLARY / AFP

Le président américain Joe Bien et son prédécesseur Donald Trump sont quasiment assurés de se livrer à un nouveau duel lors de l’élection présidentielle prévue en novembre 2024. © SAUL LOEB et TIMOTHY A. CLARY / AFP

Publié le 6 mars 2024 Lecture : 2 minutes.

Sa victoire triomphale lors des primaires du « Super Tuesday », grande journée électorale de ce mardi 5 mars, laisse peu de place au doute. L’ancien président américain Donald Trump, au pouvoir de 2017 à 2021, a quasiment raflé tous les États  en jeu – 13 sur 15 pour le moment. Parmi eux la Californie, la Caroline du Nord, le Texas ou encore l’Alaska, arrachés à la dernière rivale de son camp, Nikki Haley.

L’ultime républicaine à lui barrer la route vers l’investiture de son parti a toutefois privé Donald Trump, 77 ans, d’un grand chelem en remportant le Vermont, un État peu peuplé frontalier du Canada. Sans une seule fois mentionner sa rivale, Donald Trump, entouré de ses partisans réunis dans sa luxueuse résidence de Floride, a salué « une soirée formidable, une journée incroyable ».

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Côté démocrate, le président Joe Biden, 81 ans, brigue un second mandat et ne fait face à aucune opposition sérieuse. Il a sans surprise remporté mardi tous les États en jeu pour son parti, concédant une défaite anecdotique à l’entrepreneur Jason Palmer, illustre inconnu dans les Samoa américaines, territoire du Pacifique.

« Revanche et vengeance »

Déjà lancé, lui aussi, vers un duel attendu avec Donald Trump, Joe Biden a assuré que son rival était « déterminé à détruire notre démocratie », l’accusant d’être « focalisé sur sa propre revanche et sa vengeance, pas sur le peuple américain ».

Le match retour de 2020, qui n’enthousiasme guère les Américains selon les sondages, est quasiment confirmé, même si la course chez les républicains n’est pas formellement terminée. Depuis le 15 janvier et en dépit de ses ennuis judiciaires, Donald Trump a en effet remporté presque toutes les primaires organisées par son parti. Nikki Haley, son ancienne ambassadrice à l’ONU, se pose comme la candidate qui saura rétablir la « normalité » face au « chaos de Trump ». Mais la plupart des électeurs républicains font la sourde oreille à son plaidoyer. Restera-t-elle dans la course après ces mauvais résultats ? La candidate ne s’est pas exprimée mardi soir, alimentant les spéculations sur son avenir.

En Floride, dans le fief de Donald Trump de Mar-a-Lago, la victoire finale de ce dernier ne faisait aucun doute. Sous d’immenses lustres et des ornements dorés, beaucoup d’invités arboraient fièrement leurs casquettes rouges estampillées « Make America Great Again » (« Rendre à l’Amérique sa grandeur »).

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Biden à la peine dans les sondages

Les primaires peuvent en théorie s’étirer jusqu’à l’été. Mais l’équipe Trump prévoit de déclarer victoire « le 19 mars » au plus tard, après des scrutins notamment en Géorgie et en Floride. Donald Trump veut pouvoir se concentrer dès que possible sur son duel avec le président Biden, avant d’être aspiré par ses rendez-vous judiciaires. Son premier procès pénal débute le 25 mars, à New York.

L’ancien président assure être « bien plus populaire » depuis qu’il a été inculpé au pénal à quatre reprises, mais nombre de sondages montrent que le soutien à sa candidature s’effriterait considérablement s’il était condamné dans l’une de ses affaires pénales.

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À la peine dans les sondages, Joe Biden défendra quant à lui son bilan et déroulera sa vision pour l’Amérique jeudi lors du traditionnel discours sur l’état de l’Union au Congrès. Le président sortant « doit utiliser cette dernière occasion de s’adresser à des millions d’Américains pour présenter le contraste entre sa vision et ce que sera la vie sous Donald Trump », estime la politologue Wendy Schiller.

(Avec AFP)

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