D’anciens députés forment un Parlement parallèle

Pour constituer une force politique alternative à celle mise en place lors des dernières élections législatives contestées, l’opposition – des membres des Frères musulmans et du Wafd notamment – a annoncé la création d’un « Parlement du Peuple ».

D’anciens députés annoncent la création d’un Parlement alternatif, au Caire, le 13 décembre. © AFP

D’anciens députés annoncent la création d’un Parlement alternatif, au Caire, le 13 décembre. © AFP

Publié le 14 décembre 2010 Lecture : 1 minute.

Une vingtaine d’anciens députés égyptiens de l’opposition, candidats malheureux aux dernières législatives en Égypte, ont annoncé lundi 13 décembre la création d’un Parlement alternatif pour protester contre ce qu’ils qualifient de fraudes massives lors du scrutin des 28 novembre et 5 décembre. Leur annonce intervient au moment la nouvelle Assemblée du peuple s’est réunie pour la première fois et a réélu Fathi Sorour à sa tête.

L’ex-député Mustapha Bakri a lu un communiqué annonçant la création du "Parlement du Peuple" sur les marches du Conseil d’Etat, devant d’autres anciens élus, des Frères musulmans et du parti libéral Wafd notamment.

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Le Conseil d’Etat est chargé de régler les contentieux administratifs liés à l’exercice du pouvoir public.

"Cercueil de la transparence"

Une trentaine de manifestants se sont joints aux anciens parlementaires, réclamant que le scrutin soit invalidé en arguant de fraudes massives. "Fraude flagrante: nulles, nulles, nulles", disait une pancarte en référence aux élections, tandis qu’une autre, toute blanche, proclamait: "Ceci est le cercueil de la justice et de la transparence".

Le Parti national démocrate (PND) du président Hosni Moubarak a remporté 420 sièges sur 508 en lice, soit 83% des sièges contre 70% dans l’assemblée sortante.

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Les Frères musulmans, principale force d’opposition du pays, et le Wafd, première formation de l’opposition laïque, se sont retirés de la course entre les deux tours, en dénonçant des fraudes à grande échelle et des violences. Le pouvoir a démenti, estimant qu’il n’y avait eu que des irrégularités limitées ne remettant pas en cause la validité des élections.

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