Cinq ans après le crash d’Ethiopian Airlines, la colère des familles contre Boeing reste intacte

Le 10 mars 2019, le crash du Boeing 737 MAX reliant Addis-Abeba à Nairobi a provoqué une onde de choc dans le secteur aéronautique. Cinq ans plus tard, alors que le constructeur américain est de nouveau dans la tourmente, le dossier n’est pas refermé. Décryptage en vidéo.

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Publié le 14 mars 2024 Lecture : 2 minutes.

Le cinquième anniversaire du crash du vol d’Ethiopian Airlines reliant Addis-Abeba à Nairobi, qui a fait 157 morts le 10 mars 2019, a été célébré par les familles dans l’intimité, au cours d’une cérémonie virtuelle. Si les causes du crash ont bien été identifiées par l’enquête diligentée à Addis-Abeba – la défaillance d’un logiciel de stabilisation de l’appareil –, le dossier n’est pas tout à fait refermé sur le front judiciaire. Le constructeur américain a en effet reconnu être au courant de l’existence de ce problème qui a été sciemment caché aux autorités de contrôle aéronautique américaines.

En janvier 2021, Boeing a paraphé un accord avec le Département de la justice. Son objet ? Permettre à l’avionneur américain d’échapper à des poursuites judiciaires en échange de la reconnaissance de sa responsabilité dans une entreprise de « fraude » et du paiement de 2,5 milliards de dollars – combinaison d’amende et d’indemnisations aux familles de victimes et compagnies aériennes clientes de l’appareil.

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Best-seller dans la tourmente

Le constructeur s’engageait par ailleurs à améliorer la sécurité de ses avions. Le 7 janvier 2024, cet accord est arrivé à son terme. Les autorités judiciaires ont désormais six mois, d’ici le 7 juillet 2024, pour dire si le contrat a été respecté – synonyme d’une clôture du dossier – , ou, au contraire, s’il y a lieu de renvoyer Boeing devant les tribunaux.

Le  737 MAX est un des best-sellers de Boeing, notamment en Afrique. Ethiopian Airlines mais aussi le nigérian Air Peace en ont commandé plusieurs exemplaires. Fin 2023, le pavillon éthiopien a même renouvelé sa confiance à ce modèle en passant une commande ferme de vingt nouveaux appareils. D’autres compagnies, comme Turkish Airlines ou les low-cost Ryanair et FlyDubai, les utilisent notamment pour desservir des destinations africaines.

Or, en janvier 2024, un nouvel incident qui s’est produit avec une variante du 737 MAX a replongé Boeing dans la tourmente. De quoi donner du grain à moudre aux familles des victimes du crash du vol ET 302, toujours vent debout contre Boeing. Leur but : faire en sorte que cet appareil soit cloué au sol pour une révision complète sous le contrôle strict des autorités aéronautiques américaines.

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