Pour Josep Borrell, Gaza est désormais un « cimetière à ciel ouvert »
Alors que les ministres des Affaires étrangères de l’UE se réunissent aujourd’hui pour évoquer la situation en Palestine, le chef de la diplomatie européenne a tenu à souligner les conséquences dramatiques de l’attitude des autorités isréaéliennes sur les populations.
![Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, lors de la 3e édition du Forum humanitaire européen, à Bruxelles, le 18 mars 2024. © Dursun Aydemir / ANADOLU / Anadolu via AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover,gravity=0.4957x0.3056/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2024/03/18/jad20240318-mmo-gaza-josep-borrell.jpg)
Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, lors de la 3e édition du Forum humanitaire européen, à Bruxelles, le 18 mars 2024. © Dursun Aydemir / ANADOLU / Anadolu via AFP
La bande de Gaza est désormais un « cimetière à ciel ouvert » après avoir été une « prison à ciel ouvert », a dénoncé ce lundi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
« Gaza était avant la guerre la plus grande prison à ciel ouvert. Aujourd’hui c’est le plus grand cimetière à ciel ouvert pour des dizaines de milliers de personnes, mais aussi pour nombre des plus importants principes du droit humanitaire », a déclaré Josep Borrell, peu avant le début d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne.
À Gaza, « nous ne sommes plus au bord de la famine, nous sommes face à une famine qui affecte des milliers de personnes », avait-il dit un peu plus tôt dans la matinée dans un discours devant un forum européen sur l’aide humanitaire.
« La famine comme arme de guerre »
Pourtant, a-t-il souligné, des « centaines de camions » transportant des « mois de stocks » de nourriture et d’aide humanitaire attendent en vain d’entrer dans la bande de Gaza, faute d’y être autorisés par les autorités israéliennes. C’est « inacceptable », la « famine est utilisée comme une arme de guerre », a-t-il encore dénoncé, comme il l’avait déjà fait la semaine dernière devant les Nations unies à New York.
Les ministres européens des Affaires étrangères doivent discuter ce lundi à Bruxelles de la situation à Gaza, mais « aucune décision d’envergure » ne devrait être prise, a reconnu avant la réunion le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis. Les ministres devraient cependant annoncer des sanctions contre des colons israéliens accusés d’exactions contre les Palestiniens en Cisjordanie.
Les Européens vont également annoncer de nouvelles sanctions contre le Hamas, le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza, mais restent très divisés sur l’attitude à adopter vis-à-vis d’Israël dans sa guerre contre le Hamas, qui a déjà fait plus de 30 000 morts selon le mouvement palestinien.
(Avec AFP)
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