Ben Ali pour la sauvergarde du régime républicain
Critiqué par une partie de l’opposition tunisienne, le président Ben Ali a profité de l’anniversaire de la proclamation de la République pour réaffirmer son engagement à servir ce régime et à consolider l’État de droit et les libertés.
Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali s’est engagé à sauvegarder le régime républicain en Tunisie, alors qu’une partie de l’opposition affirmait son rejet de tout régime de type héréditaire. « La sauvegarde du régime républicain, la consécration de la volonté du peuple et l’action au service de la Tunisie (…) constituent un devoir sacré que je continuerai d’accomplir avec dévouement et fierté », a-t-il assuré dans un discours transmis dimanche 25 juillet par la télévision.
Pluralisme
Zine El Abidine Ben Ali donnait le coup d’envoi d’un premier parlement des jeunes à l’occasion du 53e anniversaire de la proclamation de la république. Il a salué son prédécesseur disparu Habib Bourguiba, fondateur et premier président de la république, et « tous ceux qui ont contribué à l’instauration du régime républicain ».
Evoquant son action pour la consolidation de ce régime, il a mentionné le pluralisme devenu « une réalité politique bien enracinée dans les textes comme dans la pratique » et la consolidation des « fondements de l’Etat de droit, des institutions et des libertés ».
M. Ben Ali, 73 ans, dont le régime est souvent accusé de violations des droits et libertés, a succédé il y a 22 ans à Habib Bourguiba qui s’était proclamé « président à vie » avant d’être destitué pour « sénilité » en novembre 1987.
Limitation du nombre de mandats
Appelant à une « transition pacifique » du pouvoir, le Parti démocratique progressiste (PDP, légal) a récemment exprimé son rejet de « la présidence à vie » et son opposition à l’instauration d’un régime de type héréditaire. Lors d’une conférence sur « l’avenir de la république », le PDP a proposé la limitation du nombre de mandats présidentiels.
Pour l’Alliance pour la liberté et l’égalité, qui regroupe des formations de gauche, l’état des libertés « demeure très éloigné des fondements libéraux du régime républicain ». Dans une déclaration intitulée « La Tunisie mérite un régime démocratique », elle estime que « la question de l’alternance pacifique au pouvoir -une des principales valeurs de la république- pose des problèmes très importants ».
Ces partis avaient présenté des candidats à l’élection présidentielle de 2009 remportée par Ben Ali avec 89,62% des voix pour son cinquième et, en principe, dernier mandat.
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