Jacob Zuma sain et sauf après une collision avec un chauffard ivre

L’ancien président sud-africain est sorti indemne d’un accident de voiture survenu dans la nuit de jeudi à vendredi. Toujours prompt à crier au complot, son entourage dit ne pas croire à une coïncidence.

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, en déplacement à Phillipi (Le Cap), le 10 mars 2024, à l’approche des élections présidentielles du 29 mai 2024. © GIANLUIGI GUERCIA / AFP

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, en déplacement à Phillipi (Le Cap), le 10 mars 2024, à l’approche des élections présidentielles du 29 mai 2024. © GIANLUIGI GUERCIA / AFP

Publié le 30 mars 2024 Lecture : 2 minutes.

L’accident a eu lieu quelques heures après que les autorités électorales ont interdit à Jacob Zuma de participer aux élections générales du 29 mai. La voiture du conducteur « est entrée en collision avec le véhicule blindé officiel de l’ancien président Jacob Zuma », a déclaré la police sud-africaine (SAPS) dans un communiqué.

Le chauffard de 51 ans a été arrêté dans la province de KwaZulu-Natal « pour conduite en état d’ivresse ainsi que pour conduite imprudente et négligente », a précisé la SAPS. Ni Jacob Zuma ni ses gardes du corps n’ont été blessés et l’ancien dirigeant, âgé de 81 ans, a été ramené chez lui.

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Le vétéran du Congrès national africain (ANC) au pouvoir avait été contraint de quitter ses fonctions en 2018 après avoir été accusé de corruption, mais il reste influent. En décembre, il a annoncé qu’il ferait campagne pour le parti d’opposition Umkhonto we Sizwe (MK) récemment créé, une tentative de relancer sa carrière qui a porté un coup dur à l’ANC.

Mercredi, l’ANC a déposé une nouvelle requête auprès du tribunal contre le parti MK, après avoir été débouté à l’issue d’une première requête, affirmant que son nom et son logo étaient similaires à ceux de la branche militaire de l’ANC, aujourd’hui dissoute, et que cela pouvait tromper ou nourrir la confusion chez les électeurs.

« Un jeu sournois »

Le porte-parole de MK, Nhlamulo Ndhlela, a déclaré que la collision entre les voitures n’était, selon lui, pas une coïncidence. « Le ministre de la Police responsable de l’unité de protection de l’ancien président n’a pas modernisé son véhicule depuis huit ans, et c’est la même personne qui a évoqué dans des messages un enterrement de Jacob Zuma », a-t-il déclaré.

« Il s’agit d’un jeu sournois », estime Nhlamulo Ndhlela, en affirmant que la voiture de Jacob Zuma a été spécifiquement visée dans le cortège. L’accident a inspiré des théories complotistes sur les réseaux sociaux. Le chauffard devrait comparaître devant le tribunal mardi.

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Lors des élections de mai, l’ANC pourrait – selon les observateurs – passer sous la barre des 50 % des voix pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir à la fin de l’apartheid en 1994, plombé par la faiblesse de l’économie et des accusations de corruption et de mauvaise gestion.

Interrogé sur l’état de santé de Jacob Zuma, Nhlamulo Ndhlela a déclaré : « Il est de bonne humeur, comme toujours, et a ri ce matin de l’accident, mais cela ne veut pas dire qu’il l’a pris à la légère et qu’il n’est pas conscient de ce qui se passe. »

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(Avec AFP)

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