Biden critique « l’erreur » du gouvernement Netanyahou à Gaza

La Cour suprême israélienne a donné jusqu’au 10 avril au gouvernement pour répondre à une série de questions sur la politique humanitaire à Gaza.

Camp de fortune pour les personnes déplacées à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 mars 2024.

Camp de fortune pour les personnes déplacées à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 mars 2024.

Publié le 10 avril 2024 Lecture : 2 minutes.

« Une erreur » : Joe Biden a émis l’une de ses plus fortes critiques de la stratégie militaire à Gaza du gouvernement de Benjamin Netanyahou qui doit justifier, ce 10 avril devant la Cour suprême, son niveau d’aide humanitaire à ce territoire palestinien menacé de famine.

« Je ne suis pas d’accord avec son approche »

« Ce que je demande, c’est que les Israéliens appellent à un cessez-le-feu, qu’ils autorisent pour les six ou huit prochaines semaines un accès total à la nourriture et aux médicaments entrant dans le pays », a déclaré le président américain dans une interview à la chaîne hispanophone Univision, le 9 avril.

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« Je pense que ce qu’il fait est une erreur. Je ne suis pas d’accord avec son approche », a-t-il ajouté en réponse à une question sur la conduite de la guerre à Gaza par le Premier ministre israélien.

Malgré les mises en garde de capitales étrangères, y compris de son allié américain, Benyamin Netanyahou se dit déterminé à lancer une offensive terrestre à Rafah qu’il présente comme le dernier grand bastion du Hamas. Cette ville frontalière avec l’Égypte abrite, selon l’ONU, environ un million et demi de personnes, en majorité des déplacés, d’où des craintes d’aggravation du bilan humain en cas d’offensive terrestre sur place.

Nouvelle proposition de trêve

Six mois après le début de la guerre, les opérations militaires israéliennes se poursuivent dans la bande de Gaza. Au Caire, les pays médiateurs – Qatar, Égypte, États-Unis – ont mis sur la table une nouvelle proposition en trois étapes.

La première prévoit une trêve de six semaines, la libération de 42 otages retenus à Gaza en échange de 800 à 900 Palestiniens incarcérés par Israël, l’entrée de 400 à 500 camions d’aide alimentaire par jour et le retour chez eux des habitants du nord de la bande de Gaza déplacés par la guerre, selon une source au sein du Hamas. Qui dit « étudier la proposition » avant de transmettre sa réponse aux médiateurs, ajoutant qu’Israël « n’avait répondu à aucune » de ses demandes.

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Le gouvernement israélien attendu par la Cour suprême

Israël est aussi confronté à une très forte pression internationale pour laisser passer davantage d’aide dans le territoire menacé de famine selon l’ONU. À la mi-mars, cinq ONG ont soumis une pétition à la Cour suprême israélienne dans l’espoir que les autorités « respectent leurs obligations de puissance occupante » en fournissant toute l’aide nécessaire à la population civile de Gaza.

Après une première audience la semaine dernière, la cour a donné jusqu’au 10 avril au gouvernement pour répondre à une série de questions sur la politique humanitaire à Gaza. À la veille de cette échéance, les autorités ont affirmé que 468 camions étaient entrés mardi dans la bande de Gaza, le nombre le plus élevé en une journée depuis le début de la guerre.

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« Nous assistons à un changement radical qui, nous l’espérons, se poursuivra et s’étendra », a déclaré mardi au Sénat la cheffe de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) Samantha Power, appelant toutefois Israël à laisser entrer plus de 500 camions par jour car les « conditions s’approchent de la famine à Gaza » après six mois de violence ininterrompue.

(Avec AFP)

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