Immobilier : la présidence joue la transparence

Le Gabon a rendu public cette semaine l’achat d’un immeuble à Paris au nom de « la bonne gouvernance », a justifié vendredi un porte-parole de la présidence alors que le patrimoine immobilier du président décédé Omar Bongo a fait l’objet d’une plainte d’ONG en 2008.

A Paris, une résidence achetée par la famille Bongo il y a plusieurs années. © Reuters

A Paris, une résidence achetée par la famille Bongo il y a plusieurs années. © Reuters

Publié le 22 mai 2010 Lecture : 1 minute.

"La bonne gouvernance nous impose d’être de plus en plus transparent sur ce que nous faisons", a affirmé vendredi ce porte-parole, Guy Bertrand Mapangou.

L’achat de cet immeuble, dans le 7e arrondissement, a été annoncé par la présidence dans un communiqué publié mercredi, qui ne fournissait pas le montant de l’acquisition. L’immeuble est censé permettre de réduire les frais d’hébergement des officiels gabonais en mission en France. "Dans son projet de société ‘L’Avenir en confiance’, le président Ali Bongo Ondimba a fait le serment de restaurer l’image du Gabon à l’extérieur. (. . . ) En ce sens, le président vient de faire procéder en toute transparence à l’acquisition d’un bien immobilier (. . . ) pour le compte de l’Etat", lit-on dans le communiqué.

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Une source de la présidence a affirmé sous couvert de l’anonymat que cet achat avait été rendu public pour "faire taire les rumeurs" et "marquer la différence avec les anciennes pratiques".

La fin des "biens mal acquis"

Les ONG Transparency International et Sherpa avaient déposé en 2008 une plainte visant plusieurs chefs d’Etats africains dont le Gabonais Omar Bongo, décédé en 2009, et portant sur "les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France". L’affaire a été surnommée "les biens mal acquis" par la presse.

Une juge avait donné son feu vert en mai 2009 à l’ouverture d’une information judiciaire mais le parquet avait saisi la cour d’appel de Paris qui avait jugé la plainte non recevable en octobre 2009. Cette plainte ainsi que des reportages sur le sujet diffusés dans les médias français avaient contribué à tendre les relations entre Paris et Libreville en 2008 et 2009.

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