En RDC, la famille de Chérubin Okende dépose une nouvelle plainte « contre inconnus »
Près d’un mois après l’enterrement de l’opposant retrouvé mort en juillet à Kinshasa, sa famille continue de contester les conclusions du parquet. En s’appuyant sur les propos d’un ancien ministre, elle évoque « des éléments nouveaux ».
![Lors des funérailles de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports devenu député de l’opposition à Kinshasa, le 20 mars 2024.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover,gravity=0.5000x0.5000/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2024/04/15/ja20240415-rdc-okende-1.jpg)
Lors des funérailles de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports devenu député de l’opposition à Kinshasa, le 20 mars 2024.
Une nouvelle plainte « contre inconnus » a été déposée ce 15 avril à Kinshasa par la famille de Chérubin Okende, un opposant mort en juillet dernier en RDC. Celle-ci conteste la thèse du suicide avancée par le parquet, a annoncé son avocat.
Député d’opposition et ancien ministre des Transports, Chérubin Okende avait été retrouvé mort le 13 juillet 2023, le corps ensanglanté, assis au volant de sa voiture sur un boulevard de Kinshasa. Quelques jours plus tard, sa veuve, ses enfants, son père ainsi que ses frères et sœurs avaient déposé une plainte « contre inconnus ». En février, le parquet, qui avait ouvert une enquête, a conclu au suicide. L’opposant a été enterré le 20 mars.
« Si suicide il y a eu, il s’agirait d’un suicide assisté »
Ce 15 avril, la famille a déposé une nouvelle plainte, également « contre inconnus », parce qu’ « il y a des éléments nouveaux » sur la mort de Chérubin Okende n’allant pas dans le sens des conclusions du parquet, a déclaré à la presse Me Laurent Onyemba, après le dépôt de la plainte au parquet général de Kinshasa-Gombe.
Dans cette nouvelle plainte, consultée par l’AFP, l’avocat évoque des propos d’un ancien ministre, largement partagés sur les réseaux sociaux, relatant « non seulement les circonstances scandaleuses » de la mort de l’opposant mais mettant aussi en cause « des personnes bien identifiables ».
« Si suicide il y a eu, la famille pense qu’il s’agirait d’un suicide assisté », a insisté Me Onyemba. « Nous venons mettre la justice de notre pays devant ses responsabilités. »
(Avec AFP)
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