L’esclavage déclaré crime contre l’humanité

« La République du Sénégal déclare solennellement que l’esclavage et la traite négrière, sous toutes leurs formes, constituent un crime contre l’humanité », proclame l’article d’une loi en discussion au parlement. Déjà votée par les députés, la loi doit encore être approuvée par le Sénat.

La statue symbolisant la libération de l’esclavage à Gorée près de Dakar. © AFP

La statue symbolisant la libération de l’esclavage à Gorée près de Dakar. © AFP

Publié le 25 mars 2010 Lecture : 1 minute.

L’Assemblée nationale du Sénégal a adopté un projet de loi déclarant l’esclavage et la traite négrière comme crimes contre l’humanité, devenant ainsi le premier pays africain à se doter d’une telle législation, a-t-on appris de source gouvernementale.

"Le texte a été voté mardi par les députés", a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de la Justice, Cheikh Bamba Niang. Il doit encore être approuvé par le Sénat avant d’être promulgué par le président Abdoulaye Wade. Les deux chambres du Parlement sont largement dominées par la majorité présidentielle.

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"Il s’agit d’une loi mémorielle, d’un devoir de mémoire. C’ést une réponse juridique à un fait historique, même lointain, pour montrer l’ampleur de l’horreur et ses conséquences dramatiques sur l’Afrique", a-t-il ajouté.

Commémoration nationale
La loi comporte trois articles. Le premier stipule que "la République du Sénégal déclare solennellement que l’esclavage et la traite négrière, sous toutes leurs formes, constituent un crime contre l’humanité".

L’article prévoit une commémoration nationale chaque année le 27 avril "correspondant à la date de l’abolition de la traite négrière dans les colonies françaises, le 27 avril 1848, à l’initiative de Victor Schoelcher". L’article trois stipule que "les programmes scolaires devront, notamment dans les cours d’histoire, inclure cette question et lui réserver suffisamment de place pour que nos enfants comprennent bien ce qui s’est passé et les conséquences de la traite négrière sur l’évolution de l’Afrique".

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