La communauté internationale appelle à un report des élections

Les partenaires étrangers présents au comité de pilotage des prochaines élections en Centrafrique ont fait savoir leur inquiétude quant au bon déroulement du scrutin et ont demandé son report.

Publié le 20 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

L’ONU, les Etats-Unis, l’Union européenne et la France se sont prononcés pour un report des élections prévues le 25 avril en Centrafrique, en raison de leur impréparation, lors d’une réunion de leur comité de pilotage, a-t-on appris vendredi 19 mars de sources diplomatiques françaises. Les partenaires étrangers représentés dans ce comité de pilotage, qui sont aussi ses principaux bailleurs de fonds -Union européenne, USA, France- ont appuyé jeudi à Bangui la position exprimée par la représentante des Nations unies en Centrafrique, l’Ethiopienne Salhe Work Zewde. Celle-ci a fait valoir que la préparation du double scrutin présidentiel et législatif a pris un énorme retard, a-t-on indiqué.

Ils ont recommandé que de nouvelles solutions soient élaborées avec les responsables centrafricains pour préparer le scrutin, avec l’aide d’experts électoraux de l’ONU déjà présents sur place, selon ces mêmes sources. Dans certains régions du nord, les comités locaux chargés de les organiser (rassemblement des candidatures, distribution des cartes électorales) n’ont même pas encore été installés. Le dépôt des dossiers de candidature s’est ouvert mardi alors qu’il était censé débuter le 12 mars. Le général François Bozizé, 63 ans, au pouvoir depuis un coup d’Etat en mars 2003 et élu en mai 2005, s’est déclaré candidat. Avant lui, quatre personnalités, dont l’ancien président (1993-2003) Ange-Félix Patassé renversé par M. Bozizé, et l’ex-Premier ministre (2001-2003) Martin Ziguélé.

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Plusieurs partis et ex-rébellions ont réclamé un report des scrutins, estimant que la Centrafrique n’était pas prête à les organiser en avril. M. Bozizé a évoqué ces demandes, et, sans s’y opposer clairement, il a indiqué que la Commission électorale indépendante (CEI) devrait se prononcer.

Il s’agit aussi de mener à bien le processus de "désarmement démobilisation réinsertion" (DDR), condition pour que les élections se tiennent dans de bonnes conditions. Si elles étaient reportées, il faudrait trouver une solution transitoire qui pourrait être la prolongation du mandat du président et des députés, avec l’aval de la Cour constitutionnelle, juste le temps de préparer le vote.

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