Afrique du Sud : Orange toujours à la poursuite d’une fréquence mobile

Le groupe français Orange est entré sur le marché sud-africain en janvier 2013 pour lancer Orange Horizons – sa filiale dédiée au développement d’activités commerciales dans les pays où le groupe n’est pas présent en tant qu’opérateur. Il a également sponsorisé la Coupe d’Afrique des nations 2013. La société française, qui est implantée dans dix-huit pays africains, parmi lesquels l’Égypte, le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Cameroun, souhaiterait démarrer des activités de téléphonie mobile en Afrique du Sud. 

Orange n’est pas une marque low-cost.

Complexité

Le groupe français regrette cependant l’environnement réglementaire du secteur télécoms en Afrique du Sud, notamment en ce qui concerne les règles de concurrence et la réglementation des prix.

Dans une interview accordée le 14 octobre au site BusinessTech, le PDG d’Orange Horizons, Sébastien Crozier, a déclaré que le groupe se tient prêt à démarrer ses opérations « dès le lendemain » de l’attribution d’une fréquence. Sebastien Crozier indique également que « Orange a demandé aux organismes de réglementation d’élaborer de nouvelles règles pour opérateurs de réseaux virtuels mobiles (ORVM) en Afrique du Sud ».

Interrogé sur Virgin Mobile, qui est le principal ORVM du pays avec près de 500 000 abonnés et dont l’offre de service a fait l’objet de critiques, le patron d’Orange Horizons se veut serein : « Virgin n’est pas un véritable ORVM. Il opère comme une licence de marque. C’est à dire qu’ils ne maîtrisent pas le cœur de leur réseau. » Si Orange recherche toujours une licence ORVM, le groupe français reste très ouvert à l’idée de devenir le cinquième opérateur du pays, aux côtés de Vodacom, MTN, Cel C et Telkom. 

D’avance, le groupe français dément toute velléité de s’engager dans une guerre des prix : « Orange n’est pas une marque low-cost. Nous pensons qu’il est très important d’apporter plus au consommateur pour le même prix », a déclaré Crozier. L’entreprise parie notamment sur des méthodes de tarification novatrices pour des services comme les SMS et l’itinérance mobile.

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Très actif

Si le groupe français n’exclut pas de racheter un opérateur téléphonique national, Orange mise pour le moment sur une alliance avec des acteurs locaux pour la fourniture de ses services. L’entreprise dispose d’un magasin de vente en ligne qui propose des terminaux mobiles, ainsi que des accessoires et des équipements électroniques.

La société gère également un site internet qui fournit un contenu en ligne conçu spécialement pour le public sud-africain. Enfin, l’unité Orange Business Services propose des solutions IT et réseaux téléphoniques aux entreprises.

Voyageurs

Par ailleurs, grâce à un accord avec l’opérateur sud-africain Nashua Mobile, rendu public en juin 2013, Orange propose désormais ses produits dans différents points de vente dans les principales villes d’Afrique du Sud, notamment à Pretoria, à Johannesburg et au Cap.

Ce partenariat permet au groupe français de bénéficier du réseau de Nashua Mobile, pour proposer des services aux clients Orange en déplacement en Afrique du Sud et aux voyageurs, comme le remplacement de cartes SIM ou l’activation de services internationaux. La société estime qu’environ 1,2 million de personnes vivant dans les pays où Orange est présent se déplacent en Afrique du Sud chaque année. Enfin, Orange propose le service « Mobicarte Holidays », valable à travers le monde et donnant accès aux hotspots Wifi Orange en France et aux systèmes de navigation GPS, Orange Maps.