Trêve à Gaza : le Hamas dit afficher un « esprit positif »

Ismaïl Haniyeh a « confirmé » qu’une délégation du mouvement palestinien se rendrait en Égypte tandis que Benyamin Netanyahou continue de brandir la menace d’une offensive terrestre sur Rafah.

Un Palestinien au milieu des ruines à Khan Younès, le 2 mai 2024. © AFP

Un Palestinien au milieu des ruines à Khan Younès, le 2 mai 2024. © AFP

Publié le 3 mai 2024 Lecture : 3 minutes.

Le Hamas dit étudier dans un « esprit positif » la dernière offre de trêve associée à la libération d’otages dans la bande de Gaza où près de sept mois de guerre meurtrière ont provoqué selon l’ONU des destructions « sans précédent ».

Alors que les pays médiateurs (Qatar, Égypte, États-Unis) attendent la réponse du Hamas à cette nouvelle proposition, des sources médicales dans la bande de Gaza ont fait état de frappes israéliennes dans le secteur de Rafah, ce 3 mai.

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Israël a annoncé le décès d’un des otages israéliens à Gaza, Dror Or, un habitant du kibboutz Be’eri dont deux des enfants, kidnappés aussi le 7 octobre par le Hamas, avaient été libérés fin novembre dans le cadre d’une première trêve. Cette trêve d’une semaine avait permis la libération de 105 otages contre 240 Palestiniens détenus par Israël. Depuis, les nombreuses tentatives de médiation sont restées vaines.

Pause de 40 jours dans les combats

Le Hamas étudie dans un « esprit positif » la nouvelle offre sur la table, pour une pause de 40 jours dans les combats, a déclaré son chef, Ismaïl Haniyeh, dans une conversation téléphonique avec le chef du renseignement égyptien, Abbas Kamel. Lors de cet entretien, Haniyeh a « confirmé » qu’une délégation du mouvement se rendrait en Égypte « sous peu » pour compléter les discussions récentes en vue d’un éventuel accord qui « réponde aux exigences de notre peuple » et « mette fin à l’agression ».

Le chef du Hamas s’est aussi entretenu avec le ministre qatari des Affaires étrangères, à qui il a répété son souhait de « parvenir à un accord ». Ces propos jurent avec ceux la veille d’un responsable du mouvement qui évoquait une position pour l’instant « négative » du Hamas, qui maintient ses exigences, en premier lieu un cessez-le-feu permanent, ce qu’Israël a toujours refusé.

Se défendre « seuls »

En visite en Israël le 1er mai, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait appelé le Hamas à dire « oui » à un accord qu’il a jugé « extraordinairement généreux » de la part d’Israël. Il a aussi exhorté Israël à renoncer à une offensive terrestre sur la ville de Rafah, dernier grand bastion du mouvement islamiste selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, où s’entassent un million et demi de Palestiniens en majorité déplacés par la guerre.

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« Nous ferons ce qui est nécessaire pour gagner et vaincre notre ennemi, y compris à Rafah », a répété le Premier ministre israélien, après avoir promis d’y lancer une offensive terrestre, « avec ou sans accord » de trêve. « Si nous devons nous défendre seuls, nous nous défendrons seuls », a-t-il dit alors que la mobilisation s’accentue dans certains pays contre Israël pour la conduite de sa guerre à Gaza.

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Outre des manifestations sur les campus de grandes universités aux États-Unis, au Canada, ou encore en France, la Colombie a annoncé rompre ses liens diplomatiques avec Israël, et la Turquie a suspendu ses relations commerciales avec Tel-Aviv.

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Le tout alors que des responsables israéliens commencent à craindre une possible inculpation par la Cour pénale internationale (CPI), à laquelle s’oppose toutefois leur allié américain. Selon les sites américain Axios et israélien Walla, des sénateurs américains ont tenu une rencontre virtuelle avec des responsables du tribunal de La Haye pour témoigner de leur préoccupation à propos de possibles mandats d’arrêt contre des dirigeants israéliens pour la guerre à Gaza.

30 à 40 milliards

En plus du bilan humain, la reconstruction devrait coûter entre 30 et 40 milliards de dollars (entre 28 et 37 milliards d’euros), a estimé le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). « L’ampleur de la destruction est énorme et sans précédent (…) C’est une mission à laquelle la communauté internationale n’a pas été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale », a déclaré le directeur du bureau régional pour les États arabes du PNUD, Abdallah al-Dardari.

(Avec AFP)

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