Les victimes d’Hissène Habré mobilisées pour la « semaine contre l’impunité »

Plusieurs manifestations seront organisées à N’Djamena dans le cadre d’une « semaine contre l’impunité » marquant le 10e anniversaire de la mise en accusation de l’ex-président tchadien Hissène Habré pour « crimes contre l’humanité ».  

L’ancien président tchadien Hissène Habré, le 25 novembre 2005 à Dakar © AFP

L’ancien président tchadien Hissène Habré, le 25 novembre 2005 à Dakar © AFP

Publié le 2 février 2010 Lecture : 1 minute.

Une conférence-débat est prévue mercredi, "dix ans jour pour jour après la mise en accusation pour la première fois d’Hissène Habré" par un juge sénégalais, a expliqué à l’AFP l’avocate tchadienne Jacqueline Moudeina, membre de l’organisation à l’origine de ces manifestations, jointe depuis Libreville.

Me Moudeina défend les victimes de l’ex-président (1982-1990) Habré, réfugié au Sénégal, et elle préside l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’Homme (APTDH).

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Selon elle, le programme de "la semaine contre l’impunité" comporte une rencontre jeudi avec des diplomates et autorités tchadiennes, et vendredi une cérémonie de recueillement aux fosses communes des morts du régime d’Habré. Ce sera "en mémoire des défunts, mais aussi pour dénoncer" des projets immobiliers ciblant le site, dans la périphérie nord de N’Djamena, a-t-elle dit.

Des milliers d’assassinats politiques

Il est aussi prévu des projections du documentaire " ‘Hissène Habré: la traque d’un dictateur’, qui retrace les huit ans de règne d’Habré et la procédure judiciaire" en cours ainsi que des interventions de victimes sur des radios pour leurs "Cris de coeur".

Les manifestations sont organisées par plusieurs ONG tchadiennes et internationales dont Human Rights Watch et la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).

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Hissène Habré, qui vit à Dakar depuis sa chute en 1990, est accusé de milliers d’assassinats politiques et de torture systématique durant ses années de pouvoir. Il est poursuivi pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture".

Il a été mis en accusation pour la première fois le 3 février 2000 par un juge sénégalais, avant que la justice sénégalaise ne se déclare incompétente et refuse de le juger, a rappelé récemment Human Rights Watch. En juillet 2006, l’Union africaine a donné mandat au Sénégal de le juger. Ce procès n’a pas encore démarré.

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