La CPI réclame des mandats d’arrêt contre Netanyahou et des chefs du Hamas

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé lundi 20 mai que des mandats d’arrêt soient émis contre Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, ainsi qu’à l’encontre de trois dirigeants du Hamas.

Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, le 26 mai 2021. © JACK GUEZ/AFP

Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, le 26 mai 2021. © JACK GUEZ/AFP

Publié le 20 mai 2024 Lecture : 2 minutes.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé lundi des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que trois dirigeants du Hamas pour crimes contre l’humanité présumés, au huitième mois de la guerre à Gaza.

Le chef de la diplomatie israélienne a dénoncé dans la foulée une « décision scandaleuse » et « un déshonneur historique » pour la cour basée à La Haye, tandis que le mouvement islamiste palestinien a conspué « les tentatives du procureur (…) d’assimiler la victime au bourreau ».

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« Attaque systématique contre la population civile palestinienne »

« Nous affirmons que les crimes contre l’humanité visés dans les requêtes s’inscrivaient dans le prolongement d’une attaque généralisée et systématique dirigée contre la population civile palestinienne », a affirmé le procureur de la CPI, Karim Khan, en référence à Benyamin Netanyahu et son ministre Yoav Gallant. Les accusations portées contre des dirigeants du Hamas, notamment à l’encontre de son chef à Gaza Yahya Sinouar, incluent « l’extermination », « le viol et d’autres formes de violence sexuelle » et « la prise d’otages en tant que crime de guerre ».

Réclamer des mandats contre « le Premier ministre et le ministre de la Défense de l’État d’Israël aux côtés des abominables monstres nazis du Hamas », des « assassins et violeurs du Hamas » qui « sont en train de commettre des crimes contre l’humanité contre nos frères et sœurs » est une « attaque frontale », estime le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, dans un communiqué.

Israël entend « lutter contre cette décision qui vise avant tout à lier les mains de l’État d’Israël et à lui refuser le droit de se défendre », ajoute le ministre, alors qu’Israël est engagé depuis 227 jours dans un conflit avec le Hamas.

Plus de 35 450 Palestiniens tués

La guerre a été déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien infiltré depuis la bande de Gaza, qui a entraîné la mort de plus de 1 170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages, 124 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 mortes selon l’armée.

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Israël a juré de détruire le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu’il considère comme terroriste de même que les États-Unis et l’Union européenne. Depuis le début du conflit, plus de 35 450 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans la bande de Gaza, dévastée par les bombardements et l’offensive au sol de l’armée israélienne, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Les opérations militaires y ont aussi provoqué une catastrophe humanitaire, avec la majorité des quelque 2,4 millions d’habitants menacés de famine et plus de la moitié déplacés, d’après l’ONU.

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(Avec AFP)

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