Est de la RDC : face aux attaques répétées des ADF, les autorités locales appellent à l’aide

Les Forces démocratiques alliées ont mené en fin de semaine dernière de nouvelles attaques meurtrières contre des civils, conduisant les autorités locales à lancer un appel au gouvernement pour « rétablir la paix » dans le Nord-Kivu et en Ituri.

Les forces armées congolaises pratiquent un exercice de mortier autour de Mwenda, une petite ville dans le Nord-Kivu, le 7 avril 2021. © Brent Stirton/Getty Images via AFP

Les forces armées congolaises pratiquent un exercice de mortier autour de Mwenda, une petite ville dans le Nord-Kivu, le 7 avril 2021. © Brent Stirton/Getty Images via AFP

Publié le 27 mai 2024 Lecture : 2 minutes.

Les Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l’organisation État islamique, ont mené en fin de semaine dernière, dans l’est de la RDC, de nouvelles attaques meurtrières contre des civils, conduisant les autorités locales à lancer un appel urgent au gouvernement, a-t-on appris le 26 mai de sources concordantes. « Notre population en a marre d’enterrer chaque jour [des civils] », a déclaré Léon Kakule Siviwe, chef du secteur de Beni-Mbau, dans le nord de la province du Nord-Kivu.

« Nous lançons un appel vibrant aux autorités du pays et leur demandons de nous aider à rétablir la paix dans notre entité », a-t-il ajouté, en chiffrant le nombre de morts à trois le 24 mai puis quatre le 25 mai. Une dizaine de personnes sont aussi portées disparues, a-t-il précisé.

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« Éviter les retards d’intervention »

Georges Kivaya, président de la société civile de Mbau, ainsi qu’Esdras Mathé, 1er vice-président du « comité territorial de la jeunesse » de Beni, ont quant à eux indiqué qu’au moins dix personnes avaient été tuées dans la seule journée du 25 mai lors de plusieurs attaques dans ce secteur. « La fouille continue mais nous dénombrons dix civils tués », a déclaré Georges Kivaya.

« Il faut que chaque agglomération ait au moins une position militaire pour éviter le retard dans l’intervention » des forces de sécurité, a-t-il demandé. « Nous appelons à l’intensification dans cette contrée des opérations » des armées de la RDC et de l’Ouganda, a également réclamé Esdras Mathé.

Depuis fin 2021, les armées des deux pays mènent des opérations conjointes contre les ADF dans le Nord-Kivu et la province voisine de l’Ituri, sans être parvenues jusqu’à présent à stopper les attaques meurtrières contre les civils.

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Les ADF, qui sont à l’origine des rebelles ougandais majoritairement, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils et multiplié ces dernières semaines les attaques et les pillages de villages et de centres de santé. Ils ont prêté allégeance en 2019 à l’État islamique, qui les présente comme sa « province d’Afrique centrale » (Iscap).

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(avec AFP)

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