Blinken en Israël pour discuter de cessez-le-feu à Gaza

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, le 10 juin, un projet de résolution américaine soutenant le plan de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

L’avion du secrétaire d’État américain Antony Blinken débarque à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, le 10 juin 2024. © JACK GUEZ / POOL / AFP

L’avion du secrétaire d’État américain Antony Blinken débarque à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, le 10 juin 2024. © JACK GUEZ / POOL / AFP

Publié le 11 juin 2024 Lecture : 3 minutes.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’entretient ce 11 juin avec les ténors de l’opposition israélienne dans le cadre d’une nouvelle tournée au Moyen-Orient destinée à défendre un plan de cessez-le-feu à Gaza soutenu par le Conseil de sécurité de l’ONU. Après le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Yoav Gallant, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer, Benny Gantz, membre démissionnaire du cabinet de guerre israélien, puis le chef de l’opposition Yaïr Lapid, avant de se rendre en Jordanie.

Cette huitième tournée régionale du secrétaire d’État depuis le début de la guerre dans le territoire palestinien intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, le 10 juin, un projet de résolution américaine soutenant le plan de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Le texte, qui « salue » la proposition de trêve annoncée le 31 mai par le président américain Joe Biden, a recueilli 14 voix pour, la Russie s’abstenant. « Ce Conseil a envoyé un message clair au Hamas : acceptez l’accord de cessez-le-feu sur la table. Israël l’a déjà accepté et les combats pourraient s’arrêter aujourd’hui si le Hamas faisait de même », a réagi l’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield.

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« La voie au calme »

Dans un communiqué, le Hamas a « salué » la résolution du Conseil de sécurité en soulignant qu’il « souhaite réaffirmer sa volonté de coopérer avec les frères médiateurs pour entamer des négociations indirectes concernant la mise en œuvre de ces principes ». Le mouvement islamiste fait ainsi référence à ses exigences sur un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza et un retrait complet des forces israéliennes du territoire. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui siège en Cisjordanie mais est appelé à jouer un rôle dans l’après-guerre à Gaza, a qualifié de « pas dans la bonne direction » le vote au Conseil de Sécurité.

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Après une étape en Égypte, où il appelé les pays de la région à « faire pression sur le Hamas » pour qu’il accepte un cessez-le-feu, Antony Blinken avait rencontré le Premier ministre israélien pendant environ deux heures à Jérusalem pour discuter du plan et de Gaza. Le secrétaire d’État américain a souligné que « la proposition sur la table ouvrirait la voie au calme le long de la frontière nord d’Israël » avec le Liban et « à une intégration plus poussée » d’Israël « avec les pays de la région ». « Je crois fermement que l’écrasante majorité » des Israéliens et des Palestiniens « veulent croire à un avenir » dans lequel les deux peuples « vivraient en paix et en sécurité », a-t-il ajouté.

Revers politique

En Israël, Benyamin Netanyahou subit un revers politique avec la démission le 9 juin du cabinet de guerre du ministre centriste Benny Gantz, qui exige l’adoption d’un « plan d’action » d’après-guerre et dont la priorité est d’obtenir la libération des otages. Par ailleurs, son ministre de la Défense Yoav Gallant a voté contre le gouvernement sur un projet de loi controversé visant à encadrer de manière limitée la conscription des juifs ultra-orthodoxes sans les astreindre au service militaire comme le reste du pays.

Malgré ces tensions internes, Netanyahou dit maintenir son objectif d’éliminer le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne. Et cherche, selon une partie de la presse israélienne, à surfer sur une opération ayant permis de libérer quatre otages le 8 juin. Mais le ministère de la Santé du Hamas soutient que 274 Palestiniens ont été tués dans cette opération, un bilan qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante. Quant aux familles d’otages, elles demandent un accord et non d’autres opération à l’instar d’Orit Meir, la mère d’Almog Meir Jan, un des otages libérés. Les otages « ont besoin d’un accord pour rentrer chez eux sains et saufs », a-t-elle dit.

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(Avec AFP)

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