Aïda Diouf : « L’IA est devenue incontournable et les start-up africaines ont un rôle à jouer »

Que manque-t-il au continent pour profiter pleinement des opportunités créées par l’intelligence artificielle ? Entretien vidéo avec la directrice exécutive de Camusat pour l’Afrique.

fanny david NADOUN-COULIBALY_2024

Publié le 11 juin 2024 Lecture : 1 minute.

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Africa CEO Forum 2024 : Dangote, Ruto, Sangster, Okosi… Tous nos entretiens en vidéo

Climat, IA, mines, finances… Comment l’Afrique peut-elle mieux peser sur la scène internationale ? Plus de 2 500 décideurs politiques et économiques se sont rassemblés à Kigali, les 16 et 17 mai 2024, pour l’Africa CEO Forum. Parce qu’il est nécessaire de faire vivre ces riches débats, nous vous proposons de retrouver tous nos entretiens en vidéo.

Sommaire

Avec 7000 sites à gérer sur le continent, Camusat est l’un des leaders du marché des Esco, les Energy Service Companies. Basée en France, la discrète entreprise de construction et de maintenance des équipements de télécommunications Camusat a, depuis sa reprise par Equistone il y a dix ans, fait de l’Afrique l’un de ses marchés prioritaires.

Pilier central de la stratégie africaine de Camusat, Aïda Diouf, directrice exécutive du groupe pour le continent, était à Kigali les 16 et 17 mai dernier pour participer à l’Africa CEO Forum*. Elle a accordé un entretien vidéo à Jeune Afrique en marge de cet événement au cours duquel plus de 2500 décideurs politiques et économiques se sont réunis. Celle qui a fait de l’efficience énergétique l’un de ses chevaux de bataille et l’un des principaux arguments de vente de Camusat auprès de ses partenaires, de Sonatel à Moov Africa, explique notamment que le recours à l’intelligence artificielle dans la gestion opérationnelle est devenu « fondamental », tant celle-ci permet d’améliorer la performance des infrastructures.

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L’IA, un passage obligé

Au-delà des seuls enjeux de Camusat, Aïda Diouf insiste également sur l’urgente nécessité, pour le continent, de se mettre au diapason de la révolution en cours, notamment en matière de formation. « C’est devenu un passage obligé pour des groupes comme le nôtre, mais aussi pour tout l’écosystème des télécoms, tout l’écosystème du numérique, insiste-t-elle. et je dis aux jeunes : « L’IA, pour votre génération, pour vous qui serez diplômés dans quelques années, c’est devenu incontournable. »

« Nos jeunes start-up africaines ont un rôle important à jouer dans cette disruptivité digitale », se félicite-t-elle, tout en précisant que les défis sont nombreux, et l’environnement difficile, tant sur le plan de la stabilité des infrastructures que sur celui de la gouvernance. La dirigeante réclame ainsi « des cadres dans lesquels développer ces nouvelles technologies, que ce soit avec l’aide de financements ou des incitations ».

* L’Africa CEO Forum est un événement de Jeune Afrique Media Group.

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