Israël sur le front à Gaza et au Liban

Tandis que les bombardements dans la bande de Gaza continuent, les pourparlers pour un cessez-le-feu stagnent et la frontière entre Israël et le Liban s’embrase.

Tirs de roquettes à la frontière libanaise sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 13 juin 2024. © Jalaa MAREY / AFP

Tirs de roquettes à la frontière libanaise sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 13 juin 2024. © Jalaa MAREY / AFP

Publié le 14 juin 2024 Lecture : 2 minutes.

Le 13 juin, le président français Emmanuel Macron a annoncé au sommet du G7 que la France, les États-Unis et Israël allaient travailler en format « trilatéral » sur la feuille de route française pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise.

Refus du Hezbollah

Le plan propose notamment un arrêt des violences des deux côtés et le retrait des forces Al Radwan, unité d’élite du mouvement chiite libanais Hezbollah, et des autres groupes armés à dix kilomètres de la frontière avec Israël, selon des responsables libanais.

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Or le Hezbollah, qui dit mener des bombardements ces deux derniers jours en représailles au décès d’un de ses hauts commandants dans une frappe israélienne, refuse à ce stade de s’engager dans des pourparlers tant qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu durable à Gaza.

Un plan de trêve à Gaza annoncé le 31 mai par Joe Biden, principal allié d’Israël, n’a pas réussi jusqu’à présent à se concrétiser, le gouvernement israélien et le mouvement islamiste palestinien Hamas campant sur leurs positions intangibles.

Espoirs régulièrement déçus

Alors que les espoirs d’un cessez-le-feu ont été régulièrement déçus, des habitants de Gaza critiquent le Hamas et réclament une trêve à l’heure où le territoire palestinien dévasté est en proie à une crise humanitaire majeure avec une menace de famine.

À Jérusalem, des étudiants brandissant des photos d’Israéliens enlevés lors de l’attaque du 7 octobre et retenus à Gaza, ont eux aussi appelé le gouvernement de Benyamin Netanyahou à arrêter la guerre et à rapatrier les otages lors d’une manifestation devant le Parlement.

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Mais le Premier ministre de l’État hébreu a maintes fois dit sa détermination à poursuivre la guerre jusqu’à la défaite du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.

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Les États-Unis s’efforcent d’obtenir un accord basé sur le plan annoncé par Joe Biden qui prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages retenus à Gaza et de la libération de Palestiniens emprisonnés par Israël.

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Le président américain a présenté ce plan comme émanant d’Israël. Mais Netanyahou l’a jugé incomplet en réaffirmant la détermination de son gouvernement à détruire le Hamas et de libérer tous les otages.

De son côté, le Hamas a transmis aux pays médiateurs une première réponse qui n’a pas été divulguée. Selon une source proche des discussions, elle contient des « amendements » au plan, incluant « un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de Gaza ». Des exigences qu’Israël a toujours rejetées.

À Doha, dernière étape d’une énième tournée tournée au Moyen-Orient, le secrétaire d’État Antony Blinken a déclaré que « certains changements » réclamés par le Hamas étaient « réalisables, d’autres pas ».

En marge du sommet du G7 en Italie, Joe Biden a accusé le Hamas de bloquer tout accord de trêve. « J’ai soumis une proposition approuvée par le Conseil de sécurité, par le G7, par les Israéliens, et le principal obstacle à ce stade est le Hamas qui refuse de signer, même s’ils ont proposé quelque chose de similaire », a-t-il dit.

(Avec AFP)

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