« Examen préliminaire » du procureur de la CPI sur la répression en Guinée

Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi procéder à un « examen préliminaire » de la situation en Guinée afin de déterminer si des crimes relevant de la compétence de la Cour ont été commis lors de la répression du 28 septembre.

Publié le 14 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

"Un examen préliminaire de la situation" a été "engagé afin de déterminer si des crimes relevant de la compétence de la CPI ont été perpétrés", a indiqué le bureau du procureur dans un communiqué.

"Le bureau du procureur a pris connaissance d’allégations graves concernant les événements du 28 septembre 2009 à Conakry et a reçu des informations relatives à ces événements", poursuit le communiqué.

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"Tout ceci est révoltant, insoutenable"

"Des informations que nous avons reçues, des images que j’ai vues, il apparaît que des femmes ont été violées ou en tout cas brutalisées sur la pelouse du stade de Conakry, apparemment par des hommes en uniforme qui ont même utilisé leur arme", a déclaré Fatou Bensouda, procureure adjointe de la CPI, citée dans le communiqué.

"Tout ceci est révoltant, insoutenable. Cela ne doit plus jamais se reproduire et les responsables devront rendre des comptes", a-t-elle ajouté.

La Guinée étant un Etat partie au statut de la CPI depuis 2003, la Cour a compétence pour les crimes de guerre, contre l’humanité ou génocide pouvant y être commis, "y compris les meurtres de civils et des violences sexuelles", souligne le bureau du procureur.

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Le Commissaire européen en charge du développement et de l’aide humanitaire, Karel de Gucht avait déclaré plus tôt mercredi à Addis Abeba que le chef de la junte en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, devait être jugé pour crime contre l’humanité, à la suite de la répression du 28 septembre à Conakry.

Plus de 157 morts morts ?

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La junte affirme que 56 civils ont été tués et 934 personnes blessées, tandis que l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme estime que plus de 157 personnes ont été tuées et 1. 200 blessées, dont de nombreuses femmes violées. L’ONU a fait état de plus de 150 morts.

Des examens préliminaires sont actuellement menés par le bureau du procureur concernant les situations en Afghanistan, en Colombie, en Côte d’Ivoire, en Géorgie, au Kenya et en Palestine notamment.

Basée à La Haye, la Cour pénale internationale est le premier tribunal international permanent compétent pour juger les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.

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