À Gaza, le CICR annonce 22 morts dans des tirs aux abords de son bureau

Alors que le CICR a recensé, vendredi, 22 morts dus à des tirs près de son bureau de Gaza, l’armée israélienne poursuit samedi ses frappes sur le nord du territoire.

Fumées dans la banlieue est de la ville de Gaza, à la suite d’un bombardement de l’armée israélienne, le 22 juin 2024. © Omar Al-Qataa / AFP

Fumées dans la banlieue est de la ville de Gaza, à la suite d’un bombardement de l’armée israélienne, le 22 juin 2024. © Omar Al-Qataa / AFP

Publié le 22 juin 2024 Lecture : 3 minutes.

L’armée israélienne a pilonné samedi le nord de la bande de Gaza où les combats contre le mouvement palestinien Hamas font rage, au lendemain de tirs meurtriers aux abords d’un bureau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Des échanges de tirs ont éclaté tôt samedi entre combattants palestiniens et forces israéliennes dans la ville de Gaza, dans le nord, selon un journaliste sur place. Dans le quartier de Zeitoun, des témoins ont vu des hélicoptères israéliens tirant sur des combattants palestiniens.

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L’armée a affirmé que ses troupes avaient « éliminé » la veille « plusieurs terroristes » dans le centre du territoire palestinien et la région de Rafah, à l’extrême sud de l’étroite bande de terre.

Vendredi également, l’armée a échangé de nouveaux tirs transfrontaliers avec le Hezbollah libanais, signe des tensions exacerbées à la frontière israélo-libanaise, qui font craindre une extension du conflit.

« Afflux massif de victimes »

Dans le sud du territoire palestinien assiégé, des tirs « de gros calibre » ont provoqué vendredi soir « un afflux massif de victimes vers l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge », près de son bureau, qui « a reçu 22 morts et 45 blessés », a indiqué le CICR, sans préciser l’origine des tirs.

Le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, territoire dirigé par le Hamas, a lui accusé Israël d’avoir « ciblé les tentes des civils déplacés à Al-Mawasi », faisant état de 25 morts et 50 blessés.

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La zone côtière d’Al-Mawasi, près de Rafah, abrite des déplacés chassés par les combats dans le reste du territoire palestinien. Elle avait été déclarée « zone humanitaire » par Israël, en théorie sûre pour les déplacés.

Un porte-parole de l’armée israélienne a affirmé à l’AFP qu’ »une première enquête suggère que rien n’indique qu’une frappe ait été effectuée » par l’armée à Al-Mawasi.

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« Il y a peu, des avions de combat de l’armée ont frappé deux sites d’infrastructure militaire du Hamas dans la région de la ville de Gaza », a indiqué l’armée dans un communiqué samedi.

Selon des témoins, au moins quatre bâtiments résidentiels et des maisons voisines ont été détruits lors des frappes aériennes, faisant plusieurs victimes. Ces frappes ont eu lieu dans le camp d’Al-Shati et le quartier de Daraj Tufah à Gaza-Ville.

Une pause quotidienne annoncée récemment par Israël sur une route du sud, présentée comme un moyen de faciliter l’entrée de l’aide par le passage israélien de Kerem Shalom vers Gaza, n’a eu « aucun impact », selon l’OMS. L’entrée de l’aide « a été minime » et la récupérer à Kerem Shalom reste dangereux.

Confrontations quotidiennes à la frontière israélo-libanaise

Tandis que les négociations en vue d’un cessez-le-feu piétinent, la guerre a provoqué une flambée de violence à la frontière israélo-libanaise, où les confrontations sont quasiment quotidiennes. Les échanges de tirs entre l’armée et le Hezbollah, mouvement soutenu par l’Iran, se sont dernièrement intensifiés.

Dans une allocution télévisée, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a averti mercredi qu’ « aucun lieu » en Israël ne serait épargné par les missiles de son mouvement, après que l’armée israélienne a annoncé la validation de « plans opérationnels pour une offensive au Liban ».

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Vendredi, le mouvement chiite a affirmé avoir mené des attaques contre des cibles militaires frontalières. Au Liban, des médias ont signalé des frappes et des bombardements israéliens contre plusieurs localités du sud du pays.

Le Liban ne doit pas devenir « un autre Gaza », a plaidé le patron de l’ONU Antonio Guterres, soulignant les craintes d’un embrasement régional.

(Avec AFP)

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