Saison des pluies : en Côte d’Ivoire, au moins 24 morts en dix jours d’inondations
La saison des pluies cette année est marquée par des précipitations intenses dépassant les normales saisonnières. Au moins 24 morts sont à déplorer dans le district d’Abidjan et plusieurs dégâts matériels.
Inondation à Cocody Angre à Abidjan le 14 juin 2024 © Issouf SANOGO / AFP
Publié le 24 juin 2024 Lecture : 1 minute.
Au moins vingt-quatre personnes sont mortes en dix jours en Côte d’Ivoire dans la métropole d’Abidjan après un début de saison des pluies intense, a annoncé l’Office national de la protection civile (ONPC) dans un communiqué. Après « des pluies diluviennes du jeudi 13 au samedi 22 juin sur le District autonome d’Abidjan« , l’ONPC a fait également état de voiries inondées, et de risques d’effondrement d’immeubles et d’habitations. Deux personnes sont par ailleurs portées disparues « emportées par les eaux », précise l’ONPC.
Les sapeurs-pompiers avaient déjà annoncé la mort de huit personnes entre jeudi 13 et samedi 15 juin, quand des précipitations quatre fois supérieures à la normale saisonnière se sont abattues sur la capitale économique ivoirienne, provoquant de spectaculaires montées des eaux, des éboulements et des effondrements d’habitations.
En 24 heures, l’agence météorologique ivoirienne Sodexam a enregistré 214 mm de pluie dans la commune de Yopougon, et 205 dans celle de Cocody, soit un quart des précipitations attendues sur l’ensemble des trois mois de la saison pluviale (mai-juin-juillet). Le seuil « normal » défini étant de 50mm en 24H, avait ajouté l’agence.
Les pluies torrentielles suivies d’inondations dévastatrices sont récurrentes dans la plus grande ville ivoirienne, où vivent près de six millions d’habitants. L’an dernier, au moins 30 personnes sont mortes dans des incidents liés aux fortes pluies. Les constructions précaires dans des zones pauvres et inondables sont légion dans cette métropole en croissance continue, même si le gouvernement a lancé cette année une vaste politique d’assainissement, détruisant de nombreux quartiers informels.
