Le monde débat de l’urgence climatique à Genève
Après des rencontres menées sur tous les continents, c’est à Genève qu’à lieu, jusqu’au 4 septembre, la Conférence de l’Organisation météorologique mondiale, consacrée à l’urgence des changements climatiques.
A trois mois de la conférence climat de Copenhague et de la conclusion espérée d’un nouvel accord mondial contre le réchauffement, la communauté internationale, saisie par l’urgence, multiplie les enceintes de débats et de négociations sur tous les continents.
A Genève, la Conférence de l’Organisation météorologique mondiale – consacrée au renforcement des capacités météo face aux dérèglements climatiques à venir – réunit jusqu’au 4 septembre une quinzaine de chefs d’Etat.
Ils recevront ce jeudi la visite du Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, de retour d’Arctique où il aura constaté les effets du réchauffement sur les glaciers du pôle Nord. Ban, qui juge "cruciale" pour l’humanité la conclusion d’un accord à Copenhague, a également convoqué un sommet au plus haut niveau, le 22 septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
De l’Afrique à l’Himalaya, même combat
Lundi déjà, le Premier ministre népalais a ouvert devant des responsables de toute la région (exceptée l’Inde) la première conférence des nations de l’Himalaya sur le climat, insistant sur les risques de fonte des glaciers alors que 1,3 milliard d’humains dépendent de ce massif pour leur approvisionnement en eau.
Parallèlement, l’Afrique, réunie au sommet à Tripoli pour les 40 ans au pouvoir du colonel Mouammar Kadhafi, en a profité pour rappeler sa position pour Copenhague: l’Union africaine (UA) est notamment soucieuse d’obtenir une contribution importante de la part des pays industrialisés, leur permettant notamment de s’adapter et de surmonter les pires impacts de la future donne climatique.
Faire mieux que Kyoto
Dans la foulée, les chefs d’Etat et de gouvernement des vingt principales puissances économiques du G20 se retrouveront les 24 et 25 septembre à Pittsburgh (Etats-Unis): lors du dernier G8 en Italie, le président américain Barack Obama avait souhaité que ce rendez-vous de septembre permette d’avancer sur le financement de la lutte contre le changement climatique.
L’accord attendu à Copenhague doit succéder au Protocole de Kyoto à partir du 1er janvier 2013: il doit permettre d’endiguer l’envolée des émissions de gaz à effet de serre qui risquent de conduire à un réchauffement global pouvant aller jusqu’à 6,4°C à la fin du siècle, selon les prévisions du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec).
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