L’offensive terrestre sur Gaza-ville est terminée

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé soutenir la position du Hamas dans les négociations avec Israël pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, répétant qu’en cas d’accord, son parti mettrait fin à ses attaques depuis le sud du Liban.

Camp de déplacés à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 juillet 2024. © Eyad BABA / AFP

Camp de déplacés à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 juillet 2024. © Eyad BABA / AFP

Publié le 11 juillet 2024 Lecture : 3 minutes.

L’armée israélienne a annoncé avoir « achevé » ses opérations lancées le 27 juin à Choujaïya, quartier de l’est de la ville de Gaza théâtre de violents combats depuis cette date. L’offensive a permis le démantèlement de « huit tunnels » et l’élimination de « dizaines de terroristes » ainsi que la destruction de « base de combats et d’immeubles piégés », selon un communiqué militaire. L’offensive sur Choujaïya, dans laquelle ont été engagés au sol des soldats d’unités d’élite, avait été étendue aux quartiers du centre de Gaza-ville.

« 60% des combattants du Hamas éliminés »

Le 10 juillet, l’armée israélienne avait appelé tous les habitants à évacuer la ville de Gaza, larguant des milliers de tracts appelant « toutes les personnes » à évacuer via des « couloirs de sécurité ». Ces tracts avertissent que cette ville déjà en partie détruite, où se trouvaient jusqu’à présent 300­ 000 à 350 000 personnes, selon l’ONU, restait « une dangereuse zone de combat ». Les troupes au sol, appuyées par des chars et des bombardements aériens, ont été engagées dans d’intenses combats contre le Hamas et ses alliés, les plus violents dans la ville de Gaza depuis le début de la guerre, qui ont déjà poussé des dizaines de milliers d’habitants à fuir. Selon le commissaire général de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, les combats des derniers jours ont jeté 350 000 personnes sur les routes, alors que la quasi-totalité de la population du territoire a déjà été déplacée par la guerre.

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Ces nouvelles directives « ne feront qu’ajouter aux souffrances de masse pour les familles palestiniennes, dont beaucoup ont été déplacées à de nombreuses reprises », avait mis en garde le porte-parole du secrétaire général de l’ONU António Guterres, Stéphane Dujarric. Après des mois d’efforts diplomatiques restés vains, de nouvelles discussions doivent commencer au Qatar pour tenter d’avancer vers un cessez-le-feu et une libération d’otages enlevés lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre contre Israël, qui a déclenché la guerre. Une délégation israélienne menée par le chef du Mossad, David Barnea, est arrivée le 10 juillet à Doha, selon une source proche des négociations. Le directeur de la CIA, William Burns, y était aussi attendu.

L’armée a annoncé que les soldats avaient mené « une opération contre des terroristes du Hamas et du Jihad islamique qui utilisaient le siège de l’Unrwa », l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens dans la ville de Gaza, « comme base pour lancer des attaques », et avaient « éliminé des terroristes ». Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé que l’armée avait « éliminé ou blessé 60% » des combattants du Hamas pendant les neuf mois de guerre.

Soutien du Hezbollah

Lors d’une rencontre à Jérusalem le 10 juillet avec le coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a réitéré son engagement en faveur d’un accord de cessez-le-feu « tant que les lignes rouges d’Israël sont respectées ». Un responsable du Hamas, Hossam Badran, a déclaré de son côté que l’ « intensification » des « massacres » israéliens dans la bande de Gaza avait pour effet de renforcer les exigences du mouvement islamiste.

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Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé soutenir la position du Hamas dans les négociations indirectes avec Israël pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, répétant qu’en cas d’accord, son parti mettrait fin à ses attaques depuis le sud du Liban. Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, le Hezbollah, allié du Hamas, échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël, qui font craindre une guerre à plus grande échelle.

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« Ce que le Hamas accepte, nous l’acceptons (…) et ce qui satisfait le Hamas nous satisfait », a déclaré Hassan Nasrallah dans une allocution télévisée en hommage à un commandant du mouvement pro-iranien, Mohammed Nasser, tué par l’armée israélienne début juillet. « D’ailleurs, nous ne leur demandons pas de se coordonner avec nous parce que la bataille est avant tout leur bataille », a-t-il ajouté.

En réponse au ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, selon qui Israël « continuera de lutter et de faire tout ce qui est nécessaire » contre le Hezbollah, « même s’il y a un cessez-le-feu » à Gaza, Hassan Nasrallah a affirmé que son parti ne tolérerait « aucune agression que l’ennemi israélien pourrait mener contre le Liban en cas de cessez-le-feu à Gaza, même si cela est très improbable ».

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(Avec AFP)

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