JO 2024 – C’est quoi ce sport, le badminton ?

Chaque jour avant le début des Jeux olympiques 2024, Jeune Afrique se penche sur les origines et les spécificités de l’une des 43 disciplines proposées lors cet événement mondial. Aujourd’hui, le badminton, un sport britannique qui a su séduire en Asie.

Match de simple messieurs, durant la phase de groupe lors les Jeux olympiques de Tokyo 2020. © Leonhard Foeger / Reuters

Match de simple messieurs, durant la phase de groupe lors les Jeux olympiques de Tokyo 2020. © Leonhard Foeger / Reuters

Publié le 17 juillet 2024 Lecture : 2 minutes.

Le badminton est un sport de raquette, comme le tennis par exemple, mais avec un volant, une sorte de bouchon en liège avec des plumes. La discipline aurait été inventée au XIXe siècle en Angleterre, dans les jardins de la Badminton House, un beau château situé dans la ville du même nom, dans le Gloucestershire (sud-ouest de l’île). Des officiers de retour des Indes voulaient faire découvrir à leurs hôtes le jeu du poona. Mais sans balle pour y jouer, ils utilisèrent un bouchon de champagne auquel ils attachèrent des plumes. Des règles ont commencé à être publiées quatre ans après cette innovation.

Mais le badminton existait avant cette date, sous d’autres formes : cela fait plus de 2 000 ans que les Chinois jouent au volant ; au Japon, il y a le hanetsuk (qui se joue sans filet et avec une raquette rectangulaire) ; en Europe, il existait aussi des jeux similaires, à base de volant, que les Anglais nommaient shuttlecock (en somme « le coq qui fait la navette »).

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Tout est dans le volant

Car l’une des particularités évidentes de ce sport, c’est le volant. Surnommé birdy (de bird, oiseau en anglais), il est composé, pour les compétitions officielles, de 16 plumes prises sur l’aile droite ou gauche (interdit de les mélanger) d’une oie ou d’un canard. Il a une aérodynamique très différente de la balle de tennis : très rapide au départ, ses plumes le freinent brutalement, le faisant tomber quasiment à la verticale. C’est une « trajectoire parachute ». Il est impératif de frapper le volant sur la partie en liège et non sur les plumes.

Les raquettes sont légères et le terrain est relativement resserré, ce qui donne un sport assez rapide et surtout fait de nombreux changements de rythme. Le but est que le volant touche le sol dans le terrain adverse ou que l’opposant ne parvienne à remettre le volant dans la zone opposée ou ne réussisse pas à lui faire franchir le filet. Ce dernier est plus haut qu’au tennis, il est situé à plus de 1,5 mètre de hauteur.

Pour le décompte des points, c’est assez simple : un point est attribué à celui qui marque et le premier à 21 points (avec au moins deux points d’écart avec son adversaire) a gagné un set ; celui qui obtient deux sets remporte le match.

Les oppositions sont les mêmes qu’au tennis : simple, pour des face-à-face de même sexe, et double, qui peuvent être réservés aux hommes, aux femmes ou à des paires mixtes. Ce sont les délégations asiatiques qui dominent le sport, notamment la Chine, mais aussi l’Indonésie, la Corée du Sud, le Japon, la Malaisie, l’Inde… Évidemment, il y a des exceptions, puisque le champion olympique en titre est Danois. En Afrique, le sport peine à se développer. En 2021, aux JO de Tokyo, les trois Égyptiens présents étaient les seuls représentants du continent. À Paris, il y aura deux Mauriciens et une Sud-Africaine.

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