JO 2024 – C’est quoi ce sport, le canoë-kayak ?

Chaque jour avant l’ouverture des Jeux olympiques 2024, Jeune Afrique se penche sur les origines et les spécificités de l’une des 43 disciplines représentées. Aujourd’hui, nous vous expliquons le canoë et le kayak, pour enfin savoir comment les différencier.

Le Sénégalais Yves Bourhis, lors de l’épreuve de qualification de la Coupe du monde de slalom de canoë, dans le stade nautique de Vaires-sur-Marne (près de Paris), le 5 octobre 2023. © Teresa Suarez/EPA/MAXPPP

Le Sénégalais Yves Bourhis, lors de l’épreuve de qualification de la Coupe du monde de slalom de canoë, dans le stade nautique de Vaires-sur-Marne (près de Paris), le 5 octobre 2023. © Teresa Suarez/EPA/MAXPPP

Publié le 19 juillet 2024 Lecture : 2 minutes.

Pour commencer, une clarification s’impose : le canoë est un petit bateau dans lequel le navigateur, à genoux, utilise une rame. Pour le kayak, il est assis, jambes allongées, et une jupe imperméable isole l’intérieur du bateau de l’extérieur.

Pour bien savoir quelle compétition vous regardez lors des Jeux olympiques de Paris, le plus simple est de se concentrer sur les pagaies. Si la pagaie est double, avec deux pales aux extrémités, et donc plus longue, vous assistez à une compétition de kayak. Si la pagaie est simple, avec un petit manche au bout (une « olive »), c’est du canoë.

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Toujours au rayon des différences, il faut savoir que le canoë (qui a donné le mot « canot » en français) comme le kayak sont originaires d’Amérique du Nord, mais pas du même endroit. Le premier était utilisé par les Amérindiens, le second par les Inuits.

Le slalom, discipline phare

Hormis ces quelques distinctions, le canoë et le kayak se ressemblent énormément. Ces deux sports se pratiquent avec des pagaies, c’est-à-dire des rames qui ne sont pas appuyées sur un point fixe de l’embarcation. Et, évidemment, ils se pratiquent la plupart du temps sur un bassin artificiel.

La variante la plus connue est le slalom : chaque kayakiste (ou canoéiste) doit descendre un parcours en eaux vives le plus rapidement possible en passant par des portes, qu’il faut franchir en remontant le courant (fixées en hauteur à des filins, elles sont mobiles). Si l’athlète touche une porte, il écope d’une pénalité de 2 points (c’est-à-dire 2 secondes de plus sur le temps chronométré). S’il la manque, la sanction est de 50 points, ce qui est de facto éliminatoire. 

Le cross, nouveau venu aux JO de Paris

À Paris, une nouvelle épreuve verra le jour : le canoë-kayak cross, une course en ligne qui oppose quatre participants à la fois sur un parcours en eaux vives. C’est à peu près le même principe que pour le canoë-kayak, avec une légère différence, qui va se révéler spectaculaire : la ligne de départ se situe sur une rampe, placée à plus de 4 mètres au-dessus de l’eau. Les concurrents doivent donc sauter dans le vide.

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Autre discipline, le sprint, une course chronométrée en eaux calmes. Les embarcations sont plus profilées, et la posture change un peu. On ne pose qu’un genou dans le fond du canoë, l’autre est relevé (comme lorsque l’on fait des fentes en musculation) : c’est la « position tchèque ». L’athlète ne pagaie que d’un côté. Bien plus efficace que sur les deux genoux, mais beaucoup plus instable ! 

Discipline olympique depuis les JO de Berlin en 1936, le canoë-kayak reste archi-dominé par les Européens, avec, ces dernières années, quelques incursions néo-zélandaises, australiennes et chinoises. C’est dans ce sport que le Togo a obtenu sa première médaille olympique : Benjamin Boukpeti a fini troisième du kayak slalom aux JO de Pékin en 2008.

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