L’opposition réclame une délai de 6 mois avant les élections

L’opposition gabonaise demande qu’en dépit du délai de 45 jours prévu par la Constitution, l’élection présidentielle pour désigner le successeur d’ Omar Bongo ne soit pas organisée avant 5 à 6 mois.

Publié le 24 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

L’opposition au Gabon a estimé mercredi qu’il fallait "cinq à six mois" pour organiser une élection présidentielle à la suite du décès du chef de l’Etat Omar Bongo, et a demandé la prolongation du délai prévu par la Constitution.

"Nous estimons qu’avec cinq mois au minimum et six mois au maximum, on doit pouvoir organiser une élection libre, transparente et crédible", a déclaré à la presse le président de l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) Zacharie Myboto, à l’issue d’une réunion avec la présidente par intérim Rose Francine Rogombé.

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D’après la Constitution, le scrutin doit avoir lieu 45 jours au plus tard après la prise de fonction du président par intérim, intervenue le 10 juin, sauf "cas de force majeure".

Mardi, le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir avait demandé que le délai soit porté à 60 jours.

Réviser les listes électorales

L’ensemble de la classe politique, reçue mardi et mercredi par la présidente par intérim dans le cadre d’une "concertation" en vue du scrutin, juge nécessaire de réviser les listes électorales avant la présidentielle.

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Mais les avis divergent sur l’ampleur d’une telle révision et le temps qu’elle nécessite.

Il faut un "délai qui tienne compte des réalités: la loi électorale donne déjà un certain nombre de délais qu’il faut respecter", a souligné mercredi un autre opposant, le leader de l’Union du peuple gabonais (UPG) Pierre Mamboundou.

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Selon Zacharie Myboto, un "groupe de travail avec le gouvernement" sera créé "pour aller plus au fond, dans les détails".

Rumeur d’un coup de force

Zacharie Myboto, ancien baron du régime passé dans l’opposition, et Pierre Mamboundou, ex-opposant radical qui s’est récemment rapproché du pouvoir, étaient les deux principaux adversaires d’Omar Bongo lors de la présidentielle de 2005.

Pierre Mamboundou avait dénoncé mardi une "action militaire en préparation" destinée à faire échouer la transition constitutionnelle, sans toutefois étayer ses accusations. Le gouvernement et plusieurs autres sources avaient démenti l’existence d’un tel coup de force.

Interrogé par la presse mercredi, l’opposant n’a pas souhaité en dire davantage.

"J’ai été suffisamment explicite", a-t-il affirmé, se disant "inquiet tant qu’on n’a pas circonscrit ceci". Il a précisé ne pas avoir abordé cette question avec Mme Rogombé.

Samedi, la présidente par intérim avait annoncé l’organisation d’une "large concertation avec les différentes forces vives de la Nation", s’engageant à agir "sous le triple sceau de la Constitution, de la concertation et du consensus".

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