Un otage du Tanit tué dans l’opération de libération

Il se pourrait que l’otage tué dans la libération du Tanit l’ait été par « un tir français », a annoncé samedi le ministre français des Affaires étrangères. Une autopsie permettra de détermner ce qui a causé la mort de Florent Lemaçon.

Publié le 11 avril 2009 Lecture : 2 minutes.

Le ministre français de la Défense Hervé Morin n’a pas exclu samedi sur Europe 1 que Florent Lemaçon, l’otage du voilier Tanit tué lors de l’opération de libération du navire l’ait été par "un tir français".

"Il y aura une enquête judiciaire et donc une autopsie. On ne peut pas exclure que dans l’échange de tirs entre pirates et commandos le tir soit français", a déclaré M. Morin.

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Le détournement Tanit par des pirates somaliens s’est achevé par un drame vendredi avec la mort de Florent Lemaçon, propriétaire du voilier, dans une opération de la marine française qui a permis de libérer sains et saufs les quatre autres otages, dont un enfant de trois ans, fils de la victime.

"La meilleure décision possible"

Deux pirates ont aussi été tués et les trois autres faits prisonniers, lors de cette opération menée par des Commandos Marine.

"Je crois que c’était la meilleure décision possible, les pirates voulaient absolument ramener les otages au niveau de la côte somalienne et dès lors que les otages étaient au niveau de la côte somalienne, nous ne pouvions plus assurer leur contrôle et éventuellement leur sécurité", a expliqué M. Morin, en en soulignant que "par nature, le risque zéro n’existe pas".

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"Nous avons tout mis en oeuvre pour préserver la vie des otages", a-t-il insisté.

Questionné sur le montant de la rançon que la France avait proposé aux pirates, comme il l’a affirmé vendredi soir, le ministre de la Défense a répondu que "le montant n’apporte rien sinon que la somme était significative".

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Rançon refusée par les pirates

Cette proposition a été refusée par les pirates.

S’agissant des deux autres opérations de libération de navires français capturés par des pirates somaliens, M. Morin a affirmé qu’il y avait "eu remise de rançon pour le Ponant par l’armateur, pas pour le Carré d’As".

Le 11 avril 2008, les forces spéciales avaient libéré les 30 membres d’équipage du voilier de luxe Le Ponant, capturé une semaine plus tôt, après versement d’une rançon estimée à deux millions de dollars.

Le 15 septembre 2008, des commandos des forces spéciales françaises étaient intervenus pour libérer un couple de Français retenus depuis près deux semaines par des pirates somaliens sur leur voilier, le Carré d’As. Un pirate avait été tué.

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