Égypte : Sissi officiellement candidat à la présidentielle

Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi sera candidat à la présidentielle prévue au printemps. Il l’a annoncé mercredi dans un discours à la nation, après avoir démissionné du gouvernement et de l’armée, dont il était le chef.

Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, le 16 février 2014 à Moscou. © AFP

Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, le 16 février 2014 à Moscou. © AFP

Publié le 27 mars 2014 Lecture : 1 minute.

Secret de polichinelle depuis plusieurs semaines, la candidature du maréchal Abdel Fattah al-Sissi à la présidentielle égyptienne prévue au printemps est désormais officielle. Le militaire architecte de l’éviction de l’islamiste Mohamed Morsi l’a annoncé, mercredi 26 mars, dans un discours à la nation. "En toute humilité", a-t-il dit, "je me présente à la présidentielle de l’Égypte".

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Comme le prévoit la Constitution, il a dû abandonner ses fonctions au sein de l’armée et du gouvernement pour être éligible. Mais sa démission, a-t-il promis, ne l’empêchera pas de "continuer à combattre tous les jours pour une Égypte débarrassée du terrorisme".

Outre les questions de "sécurité", celui qui est désormais le second candidat déclaré à la présidentielle – son unique adversaire étant pour le moment le leader de gauche Hamdeen Sabbahi – a évoqué les dossiers "économiques et sociaux", citant notamment "les millions de jeunes chômeurs".

Ni "stabilité ni sécurité sous une présidence Sissi"

Réagissant à l’annonce de celui qui était jusqu’à mercredi soir encore ministre de la Défense, vice-Premier ministre et chef de l’armée, les Frères musulmans, l’influente confrérie du président destitué, ont répliqué qu’il n’y aurait "pas de stabilité" sous une présidence Sissi, grand favori du scrutin à venir.

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Il n’y aura ni "stabilité ni sécurité sous une présidence Sissi", a prévenu Ibrahim Mounir, membre du bureau politique des Frères musulmans, joint par téléphone à Londres.

En destituant Morsi, Sissi avait promis une "transition démocratique" lancée mi-janvier par l’adoption par un référendum d’une Constitution remaniée à la marge. Les scrutins présidentiel puis législatif prévus ensuite doivent clore cette transition.

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(Avec AFP)

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Pour aller plus loin : voir le débat de l’émission 28 minutes d’Arte du 26 mars : "L’Égypte peut-elle échapper à la dictature ?"
 

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