CPI – RDC : Bosco Ntaganda accusé de crimes « ethniques » par Fatou Bensouda

La procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, a accusé lundi l’ancien chef de guerre, Bosco Ntaganda, de crimes « ethniques » dans l’est de la République démocratique du Congo. Elle doit désormais convaincre les juges que son dossier est suffisamment solide pour ouvrir un procès.

Bosco Ntaganda lors de sa comparution à La Haye devant la CPI en mars 2013. © AFP

Bosco Ntaganda lors de sa comparution à La Haye devant la CPI en mars 2013. © AFP

Publié le 11 février 2014 Lecture : 1 minute.

Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), a assuré, lundi 10 février, que Bosco Ntaganda et sa milice, l’UPC/FPLC, avaient persécuté des civils "sur des bases ethniques". "Les crimes n’étaient pas commis au hasard et n’étaient pas spontanés, a ajouté Mme Bensouda, lors d’une audience de confirmation des charges devant la CPI, en présence du suspect écroué depuis 2013. Ils visaient délibérément la population non-Hema" de l’Ituri, à l’est de la RDC. La milice de Bosco Ntaganda voulait le contrôle de cette région riche en ressources naturelles, notamment en or.

Ouverte lundi, l’audience de confirmation des charges devrait se poursuivre jusqu’à vendredi. Désormais, la procureure doit convaincre les juges que les éléments de preuve qu’elle a récoltés sont assez solides pour justifier un procès. Les juges rendront leur décision dans les 60 jours.

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Le "Terminator" des Grands Lacs

Bosco Ntaganda, surnommé "Terminator", doit répondre de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en 2002 et en 2003 en Ituri par les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), dont il était le chef militaire. Les poursuites contre lui sont les premières de la CPI qui incluent des charges de viols contre des enfants soldats.

Ntaganda, l’un des chefs de guerre les plus recherchés de la région des Grands Lacs, avait été, en mars 2013, le premier à se livrer à la CPI. Contre toute attente, il s’était réfugié à l’ambassade des États-Unis au Rwanda, après une scission au sein de sa rébellion congolaise, le Mouvement du 23-Mars (M23), et demandé son transfert à la CPI, qui avait émis deux mandats d’arrêt à son encontre.

(Avec AFP)

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