Centrafrique : le PAM va établir un pont aérien entre Douala et Bangui

À court de nourriture à distribuer aux déplacés centrafricains, le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU va mettre en place un pont aérien entre Douala au Cameroun et Bangui.

Distribution de nourriture du PAM dans un camp de déplacés à Bangui, le 13 décembre 2013. © AFP

Distribution de nourriture du PAM dans un camp de déplacés à Bangui, le 13 décembre 2013. © AFP

Publié le 4 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Un pont aérien entre Douala au Cameroun et Bangui en Centrafrique va être mis en place par le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU. "La date du pont aérien n’a pas été fixée, mais c’est imminent", a expliqué mardi 4 février à Genève une porte-parole du PAM, Elisabeth Byrs.

"Un Boeing 747 va faire une rotation journalière avec une capacité de transport de 100 tonnes à chaque rotation. L’idée est d’avoir 2 000 tonnes de nourritures qui utilisent ce mode de transport et qui soient transportées à Bangui au cours du mois de février", a indiqué la porte-parole lors d’un point presse.

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Les réserves alimentaires du PAM à Bangui sont actuellement à un niveau "très très bas", a-t-elle ajouté, expliquant que le 30 janvier il ne restait plus que 120 tonnes de céréales dans les stocks de la capitale centrafricaine.

Depuis le 6 janvier les camions transportant la nourriture du PAM s’arrêtent à la frontière de la RCA avec le Cameroun, les conducteurs de camions commerciaux refusant de traverser la frontière sans escorte en raison de l’insécurité.

Crise alimentaire

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Fin janvier, une première escorte de la force africaine en Centrafrique (Misca) s’était rendue à cette frontière permettant à 10 camions de voyager vers Bangui. Mardi, une nouvelle escorte de la Misca est attendue sur place, alors que 43 camions transportant de la nourriture du PAM sont bloqués à la frontière.

Le PAM est d’autant plus inquiet qu’une "crise de la sécurité alimentaire est en train de commencer", a expliqué Mme Byrs, citant une combinaison de facteurs : "le manque d’assainissement dans les camps de déplacés, le manque de nourriture prépositionnée, l’augmentation du prix de la nourriture, et l’arrivée de la saison des pluies".

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En France, l’Assemblée nationale se prononcera par un vote le 26 février sur la prolongation au-delà de début avril de l’intervention française en Centrafrique. Selon une source parlementaire, une délégation de l’Assemblée se sera vraisemblablement rendue avant sur place.

Les troupes françaises (1 600 soldats) sont intervenues en Centrafrique le 5 décembre, lançant l’opération Sangaris pour restaurer la sécurité dans ce pays. Un premier débat, sans vote, s’était déroulé à l’Assemblée le 10 décembre, au cours duquel la plupart des forces politiques avait soutenu l’intervention, seul le Front de gauche faisant part de son malaise. Depuis, face aux violences sur le terrain et aux risques d’enlisement, les doutes et interrogations ont crû dans l’opposition.

(Avec AFP)

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