Référendum constitutionnel : le « oui » assuré de l’emporter en Égypte

Sans surprise, le « oui » devait l’emporter à l’issue du référendum constitutionnel organisé le 14 et 15 janvier en Égypte. Le pouvoir espère plus de 50 % de participation pour légitimer une éventuelle candidature du général Abdel Fattah al-Sissi à la présidentielle.

Un Égyptien brandit un portrait du général Abdel Fattah al-Sissi, le 14 janvier 2014 au Caire. © AFP

Un Égyptien brandit un portrait du général Abdel Fattah al-Sissi, le 14 janvier 2014 au Caire. © AFP

Publié le 16 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

Le général Abdel Fattah al-Sissi a réussi son coup. Le référendum constitutionnel du 14 et 15 janvier en Égypte s’apparente à un plébiscite pour le chef de l’armée, nouvel et très populaire homme fort du pays, le gouvernement intérimaire dirigé de facto par les militaires n’ayant pas caché qu’une forte participation légitimerait la destitution de Mohamed Morsi en juillet, qualifiée de "coup d’État" par ses adversaires.

Selon les premières tendances, le "oui" devait facilement l’emporter. Au moins 90% des votants ont approuvé la nouvelle Constitution. Les résultats officiels finaux doivent être annoncés "dans les 72 heures".

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"Bataille héroïque du référendum"

Mais le taux de participation n’est pas encore connu. "Nous espérons une participation de plus de 50 %", a déclaré Hani Salah, le porte-parole du gouvernement, à la clôture, le 15 janvier, de deux jours de scrutin. Dans un communiqué publié après la fermeture des bureaux de vote, le porte-parole de l’armée a remercié les "foules" de votants d’avoir pris part à ce qu’il a appelé la "bataille héroïque du référendum".

La victoire du oui ne fait donc pas l’ombre d’un doute tant une vaste majorité des Égyptiens semble s’être rangée ces six derniers mois – au diapason des médias quasi-unanimes – derrière ce pouvoir qui a destitué et arrêté Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu en Égypte, et réprime dans le sang toute manifestation de ses partisans islamistes.

Ces derniers d’ailleurs, l’influente confrérie des Frères musulmans en tête, ont appelé à boycotter le référendum, si bien qu’aucune campagne n’a été menée pour le non.

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Durant les deux jours, plus de 350 personnes ont été arrêtées pour avoir perturbé les opérations de vote, selon le ministère de l’Intérieur. Mardi, neuf personnes ont péri en marge de manifestations pro-Morsi, tandis qu’une bombe de faible puissance a explosé au Caire avant l’ouverture des bureaux de vote.

(Avec AFP)

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