Heurts entre l’armée libyenne et des islamistes, la grève se poursuit à Benghazi
Dans la nuit de mardi à mercredi, une unité des forces spéciales de l’armée libyenne a essuyé des coups de feu à Benghazi, sans qu’il n’y ait de victime. La ville de l’est du pays entame son deuxième jour de grève, déclenchée par des confrontations meurtrières lundi entre l’armée et le groupe jihadiste Ansar al-Charia.
"Des inconnus à bord d’une voiture ont tiré dans la nuit des coups de feu en direction d’une unité de l’armée chargée de sécuriser l’hôpital al-Jala de Benghazi, sans faire de victime", a indiqué à une source de sécurité libyenne. "Les assaillants ont pris la fuite après la riposte de la patrouille", a-t-elle ajouté.
La veille de cette attaque qui a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, des affrontements ont opposé durant plusieurs heures les forces spéciales de l’armée régulière et les islamistes d’Ansar Asharia. Selon le ministère de l’Intérieur, le bilan de ces violences se porte à sept morts et une cinquantaine de blessés.
"Désobéissance civile"
Mardi, le Conseil local de Benghazi, équivalent de la mairie, et l’Union des organisations de la société civile de la ville ont appelé à la "désobéissance civile" durant trois jours, à compter de mardi, en observant notamment des grèves. Selon des sources sur place, les écoles et universités ainsi que les banques et administrations de la ville étaient paralysées mercredi au deuxième jour de cette grève largement suivie dans ces secteurs.
Les entretiens menés avec une délégation du Congrès général national (CGN, Parlement) ne sont pas parvenus à un règlement de la crise.
Composé d’anciens rebelles ayant combattu les forces loyalistes en 2011, Ansar al-Charia ("les partisans de la loi islamique", en arabe) a été créé après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
>> À lire aussi : Le casse-tête de l’intégration des milices dans l’armée libyenne
Ce groupe salafiste est soupçonné d’avoir attaqué des juges et des membres des forces de l’ordre et d’avoir perpétré l’attaque contre le consulat des États-Unis à Benghazi, qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l’ambassadeur, en septembre 2012.
(Avec AFP)
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