Mali : 150 militaires français envoyés en renfort à Kidal

Cent cinquante soldats français sont arrivés mardi à Kidal après l’assassinat des deux journalistes de RFI dans ce bastion touareg du nord-est malien. Un renfort qui porte à 350 le nombre de militaires français stationnés dans la ville.

Un convoi de soldats français près du village de Bamba, entre Tombouctou et Gao, le 31 octobre. © AFP

Un convoi de soldats français près du village de Bamba, entre Tombouctou et Gao, le 31 octobre. © AFP

Publié le 5 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Interrogé mardi 5 novembre par Radio France Internationale (RFI), le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé que 150 militaires avaient été envoyés en renfort à Kidal, où deux envoyés spéciaux de cette radio, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ont été assassinés le week-end dernier par des inconnus armés.

"Instruction a été donné que 150 militaires partent du sud du Mali pour se rendre à Kidal, ce qui a été fait hier soir", a déclaré Laurent Fabius. Quelque 200 soldats français étaient déjà stationnés dans la ville.

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Le ministre français a toutefois souligné que la décision du président François Hollande de "renforcer" le contingent militaire à Kidal "ne remet pas en cause le calendrier général de présence puis de réduction de présence des forces françaises". "Nous avons sur place à peu près 3 000 hommes, il a été prévu qu’ils soient maintenus jusqu’au moment des élections, c’est dans quelques jours", a rappelé Laurent Fabius en référence aux législatives dont le premier tour est prévu le 24 novembre. "Ensuite, nous diminuerons ce nombre et en rythme normal il devrait y avoir un millier de soldats qui auront en particulier des taches antiterroristes", a ajouté le ministre.

Une zone hors de contrôle

Interrogé sur l’épineuse question de la sécurisation de Kidal et sur ce que la France était disposée à faire, il a estimé que "la décision relève du président (malien) IBK", Ibrahim Boubacar Keïta. "Nous agirons en liaison avec lui", a souligné le chef de la diplomatie rappelant que "Kidal fait partie du territoire malien" et que "le président IBK élu démocratiquement est celui qui doit prendre les décisions".

La force française, déployée au Mali en janvier 2013 pour chasser les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays, devait jusqu’ici être maintenue à 2 500 hommes jusqu’à fin 2013 et la fin du cycle des législatives. Elle devait ensuite être ramenée à un millier d’hommes fin janvier.

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Mais la mort des deux journalistes de RFI à Kidal a montré l’incapacité des forces présentes dans la région (soldats français, armée malienne et Minusma, force de l’ONU au Mali) à contrôler la zone. Les corps de Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, les envoyés spéciaux de RFI tués samedi par un commando armé à Kidal, ont été rapatriés mardi à l’aube à Paris. Les circonstances et les auteurs du rapt et du meurtre des journalistes dans ce berceau de la rébellion touarègue, à 1 500 km au nord-est de Bamako, restent à élucider et à identifier.

(Avec AFP)

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